Le 23 décembre 2023
Depuis que le président Macron avait choisi comme ministre BLANQUER, chouchou de l’extrême droite, la FSU Guadeloupe savait qu’une vision passéiste allait gagner l’Education Nationale. La nomination de NDIAYE et de ATTAL, n’y ont rien changé. Ils ont dû à leur tour déployer des trésors de communication pour faire avaler des couleuvres aux enseignants.
La communication du ministre ATTAL en faveur d’une annulation des suppressions de postes n’est que le nouvel épisode de ce retour en arrière vers une école du tri social telle qu’elle se pratiquait il y a bientôt 50 ans avant les réformes Haby.
Sur les 1058 créations d’emplois au niveau national, en réalité ce sont 574 emplois nets créés dans le second degré.
La répartition des créations de postes se répartit ainsi :
- 830 emplois pour les groupes de niveaux maths / français en 6e et 5e,
- 150 emplois pour l’expérimentation des « prépa lycées » pour les élèves qui n’auront pas le DNB en 2024 (1 classe par département)
Il reste au final 78 ETP pour 31 académies pour améliorer les conditions de travail (- 7 831 élèves prévues à la rentrée).
Pour permettre les groupes de niveaux, le ministère utilise la 26ème heure de 6ème (techno en 2022/2023, soutien en 2023/2024) soit l’équivalent de 1 500 ETP. Les groupes de niveau en 6ème et 5ème nécessitent 2330 ETP.
Grâce aux alertes sociales du SNUipp-FSU, le nombre de postes supprimés dans le premier degré passe de 1709 à 650 pour la rentrée scolaire 2024.
Quant aux moyens soit disant consacrés aux outre mers, en Guadeloupe nous ne les voyons pas ! Cette année encore 109 postes seront supprimés pour le 1er et le second degré ! Alors même que pendant des mois la FSU Guadeloupe a interpellé la Rectrice sur les postes restaient vacants, montré combien l’académie manquait de moyens de remplacement, d’enseignants spécialisés, de psychologues et de CPE, d’AESH et d’AED… Ce ne sont pourtant pas les lauréats au concours (qui auraient pu occuper ces postes) qui manquent et se voient pourtant contraints d’aller enseigner à 8000 km.
Le traitement réservé à l’éducation au niveau national aura des répercussions encore plus fortes en Guadeloupe du fait des difficultés sociales décuplées. C’est inacceptable ! La FSU Guadeloupe défend une école de l’émancipation de tous les élèves non une école du tri social qui ne fera que reproduire les inégalités sociales dans de nouvelles filières s’appuyant sur les groupes de niveaux en Mathématiques et français.
La FSU Guadeloupe demande l’annulation pure et simple des suppressions de postes et la création des postes nécessaires au classement de l’ensemble de l’académie de Guadeloupe en Éducation prioritaire renforcée. Ce n’est qu’ainsi que pourra être envisagé de réellement prendre en charge la difficulté sociale de notre académie. D’ailleurs, il faut noter que les autres DROMs ayant fait le choix de l’éducation prioritaire ne perdent pas de postes.
Le communiqué : https://drive.google.com/file/d/1v1NuO5eqOeb-wB649yNABVmoaW466BUg/view?usp=drivesdk