Une profession unie et bien unie autour du syndicat de tous les enseignants d’EPS : le SNEP-FSU !
Avec 78% des voix, les enseignants d’EPS de #Guadeloupe viennent de donner, à la CAPA des Professeurs d’EPS, 8 sièges sur 9 (+1) au SNEP-FSU Guadeloupe. Le SNEP-FSU est plus que jamais représentatif de la profession. Ce score est à l’unisson de la représentativité de notre syndicat à l’échelle nationale puisqu’en CAPN EPS, le SNEP-FSU obtient la totalité des sièges (9/9) malgré les manœuvres gouvernementales tentant en permanence de diminuer sa représentativité. Les dernières en date, pour ne citer que celle là sont l’augmentation du nombre de siège à pourvoir et le remplacement du vote à l’urne par une solution numérique faisant presque chuter de moitié la participation.
Le SNEP-FSU toujours aussi déterminant dans le vote FSU chez les agrégés !
Par ailleurs, à la CAPA des agrégés, les enseignants d’EPS ont apporté une grosse contribution pour gagner un 6ème siège (+1) et améliorer la majorité de la FSU dans ce corps. Notre académie rejoint ainsi le même niveau de représentativité que la FSU au niveau de la CAPN des agrégés.
Le SNEP-FSU continue d’apporter à la FSU toute sa vitalité au CTA !
Enfin, les enseignants d’EPS ont participé avec tous les autres corps de l’académie à faire gagner le 5ème siège (+1) en CTA à la FSU. La FSU déjà 1ère fédération de Guadeloupe devient par conséquent aujourd’hui également majoritaire. AU niveau national, la FSU confirme sa position en conservant
La saison 1 du ministère Blanquer a été ponctuée de contre réformes, concernant l’EPS et le sport scolaire. Le SNEP-FSU s’y est opposé mais dans un rapport de force déséquilibré du fait des faibles mobilisations et des méthodes déloyales d’un gouvernement manipulateur, dissimulateur et de mauvaise foi.
Une EPS considérée comme une variable d’ajustement et une discipline de 2nd rang ?
Dans un contexte d’autérité budgétaire qu’il choisit d’accentuer, ce gouvernement a semble-t-il trouvé bon d’utiliser l‘EPS comme variable d’ajustement horaire de ses réformes (perte d’1/2 h en LP et 3h d’Enseignement de Spécialité en LGT) et n’a pas hésité à la reléguer à une discipline de 2nd rang car plus enseignée et évaluée à tous les niveaux et examens dans les mêmes conditions que les autres disciplines (Absence d’épreuves ponctuelles au DNB et d’enseignement de spécialité en Lycée).
De la même manière, Blanquer par la voix de l’ancien directeur de l’UNSS Pétrynka n’a eu aucun scrupule (par un vote à bulletin secret refusé) à ce que le sport scolaire et le budget des AS servent de variable d’ajustement par une augmentation du forfait AS plutôt que de la subvention de l’état …
Enfin, alors que notre discipline est toujours attractive, le nombre de poste au CAPEPS a été réduit de 170. Cela ne présage rien de bon en terme d’heures supplémentaires et de recours aux contractuels pour les prochaines années. Ces deux mesures sont justement dans les tuyaux car présentent dans le rapport sur la fonction public CAP 2022. Les CAPA et le CHSCT sont aussi dans la ligne de mire du gouvernement qui souhaite par tous les moyens diminuer la représentativité des syndicats et autres contre pouvoirs.
Le SNEP-FSU déjà dans la bataille.
Une première riposte médiatique a eu lieu en fin d’année dernière au trocadéro et une secondeconcernant l’augmentation du forfait AS au début de cette année. Toutes deux ont visé à montrer que le SNEP-FSU est d’abord un syndicat qui agit et sait construire un rapport de force aussi bien médiatiquement que dans les instances. Des 1er signes d’infléchissement ont été donnés à nos secrétaires nationaux concernant une politique moins « tape à l’oeil » de l’UNSS. Nous avons cependant besoin de construire un rapport de force plus important pour renverser la vapeur sur l’EPS.
Une riposte à organiser en 2 temps : Manifestation du 12 novembre et élections professionnelles.
Prochainement 2 nouveaux tests vont se présenter à nous : la manifestation unitaire du 12 novembre et les élections professionnelles de fin novembre.
Il est clair qu’une faible mobilisation et une division de la profession aujourd’hui majoritairement réunie au SNEP et à la FSU préterait le flanc à une dissolution de notre statut qui consiste vraisemblablement en la prochaine étape de ce gouvernement. Au contraire, une réaffirmation de notre unité derrière notre syndicat historique le SNEP-FSU et sa fédération la FSU majoritaire dans l’Éducation Nationale pourrait nous permettre de stopper ce gouvernement déjà fragilisé par un été et une rentrée compliquée.
Cette année encore, vous pourrez compter sur le SNEP-FSU Guadeloupe et ses militants afin de vous aider à construire une EPS riche, diverse et respectueuse des textes et réglementations en vigueur. (Voir Article « Checklist de rentrée »)
Vous pourrez également encore compter sur le SNEP-FSU Guadeloupe pour favoriser l’équité et la transparence dans toutes les opérations de carrière (Mutations, avancement, promotions, congés de formation, demande de temps partiel, …).
Dès à présent pour ceux qui ont eu un RDV de carrière en 2017-2018, vous pouvez consulter votre appréciation finale sur l’application I-prof puis service puis SIAE. A partir du 15 septembre, vous aurez la possibilité sur la même application de formuler une contestation de cette appréciation. Une CAPA se réunira alors pour étudier votre contestation mais seulement si vous avez effectué un recours gracieux. N’oubliez pas d’en informer le SNEP. (Voir article « Pour le RDV de carrière, la profession a son mot à dire ! »)
Les annonces de réforme de la fonction publique (rapport CAP 2022) vont malheureusement rapidement nous obliger à faire preuve d’une grande cohésion pour résister aux annonces censées selon le ministre Blanquer apronfondir « l’école de la confiance » :
choix des enseignants par le chef d’établissement ;
suppression du paritarisme (CAPA);
obligation d’accepter deux heures supplémentaires ;
bivalence ;
annualisation du temps d’enseignement ;
diminution des vacances d’une semaine ;
obligation de remplacement dans l’intérêt du service.
Les élections professionnelles de novembre seront l’occasion de montrer combien notre profession a toujours été rassemblée et comment nous n’entendons pas nous laisser dicter des réformes dégradant nos conditions d’exercice et par conséquent les conditions d’apprentissage de nos élèves. Les listes de commissaires paritaires sont en cours de finalisation (PEPS, Agrégés, FSU) et vous seront prochainement communiquées. Nous comptons sur vous pour donner toute la force nécessaire à notre profession en votant massivement lors du renouvellement des instances. C’est un enjeu majeur pour que notre profession puisse continuer de peser sur la politique éducative et sportive de notre archipel (installations, équipements, subventions natation et APPN, …).
Afin de favoriser le militantisme de chacun, cette année encore sera chargée en événements. Certains d’entre eux sont dores et déjà programmés. Vous recevrez rapidement une invitation :
Un stage exceptionnel avec un secrétaire national spécialiste des questions juridiques et de sécurité (Jean Paul Tournaire) aura lieu le jeudi 22 et le vendredi 23 novembre à l’espace SHEIK de Jarry.
Une AG animée autour d’un raid multiactivité pour méler bilan précis de nos actions et convivialité se déroulera le mardi 18 décembre à 8h sur le parking du Mémorial Acte de Pointe à Pitre.
Une soirée de restitution du Colloque « L’EPS et l’école de demain » se déroulant les 15,16 et 17 novembre 2018 à Villejuif se tiendra le mercredi 05 décembre à 18h au STAPS.
D’autres rencontres viendront à nouveau s’ajouter et nous espérons pouvoir vous y rencontrer nombreux. En attendant n’oubliez pas que « Se syndiquer, c’est déjà s’engager ! » alors franchissez le pas et rejoignez nous. (Voir Article « Indignez-vous ! »)
RCI : « Défilé du 1er mai unitaire et très mobilisateur ce mardi matin chez nous. Plusieurs milliers de manifestants se sont donné rendez-vous au CHU de Pointe-à-Pitre-Abymes, avant de s’ébranler, en cortège dans les rues de Pointe-à-Pitre.
(…)
Il est donc certain que ce défilé du 1è mai 2018 restera comme un jour fédérateur des travailleurs guadeloupéens. »
France Antilles : « Grosse mobilisation, ce mardi matin, pour le traditionnel défilé unitaire du 1er mai, à l’appel de dix syndicats (CFTC, CGTG, FAEN-SNCL, FO, FSU, Solidaires Guadeloupe, Speg, SUD PTT Gwa, UGTG et Unsa).
(…)
L’intersyndicale en appelle d’ores et déjà à un mouvement de grève générale dans toutes les entreprises et administrations jeudi 3 mai. Un rassemblement est programmé à 11 heures devant le Palais de la Mutualité, à Pointe-à-Pitre »
RDV jeudi 3 mai à la Mutualité de Pointe à Pitre à 10H30 pour amplifier le mouvement à l’appel de toutes les organisations syndicales et revendiquer pour :
les services publics,
l’enseignement public,
la réussite de tous les élèves jusqu’à l’université,
des moyens au STAPS (administratifs, enseignants, équipements sportifs, amphis, salles de TD, …) pour mieux gérer les filières existentes et en développer de nouvelles filières (APA, management, ..)
une EPS discipline pleine et entière (évaluation, programme spécifiques, …),
Vous suivez l’actualité nationale et vous devez constater que ce début de quinquennat est marqué par de forts reculs des droits des salariés et des fonctionnaires : inversion des normes dans le code du travail, suppression des CHSCT, contestation du rôle des syndicats dans la négociation, nouveau gel du salaire des fonctionnaires, augmentation de la CSG non compensée totalement pour les fonctionnaires, remise en cause du statut des fonctionnaires et de PPCR, baisse des financements des solidarités (chômage, retraites, hôpital) par la baisse des cotisations sociales contenues dans la part de salaire brut, mise à mal du paritarisme …
Actuellement, les cheminots, le secteur de l’énergie, les EHPAD, les hôpitaux, les retraités, … se mobilisent contre cette contre-réforme anti sociale et ultra libérale qui a déjà eu lieu aux États Unis, en Angleterre, en Suède, …, avec inexorablement les mêmes résultats : une explosion des inégalités, des travailleurs pauvres, une diminution de la qualité et du champ d’intervention du service public et par conséquent une montée des idées xénophobes et communautaristes illustrées par l’élection de Trump, le Brexit, la montée de l’Extrême droite dans toute l’Europe, …
Le modèle social à la française
La France, par sa tradition de lutte et son souci de fraternité, a mieux résisté à ces contre réformes, et aux crises financières et sociales qu’elles génèrent, en défendant le pacte social conclu par le Conseil National de la Résistance après la guerre de 39-45. Ce pacte s’appuie sur un état social très redistributif qui fixe comme principe que « chacun cotise en fonction de ses moyens mais reçoit en fonction de ses besoins ». Ce principe vise l’intérêt général, s’appuie sur le statut des fonctionnaires (pour le faire appliquer) et exclu de facto la libéralisation de secteurs comme l’Éducation, la santé, les transports, l’assurance chômage, les retraites, … En effet, le secteur privé ne connaissant quant à lui qu’une seule logique, celle de la rentabilité, sa généralisation aux services assurés actuellement par le secteur public exclurait rapidement les plus faibles car ils sont souvent aussi les moins solvables.
Pas d’économie à la clef …
Contrairement, à ce qui est expliqué à longueur d’ondes radio ou d’émissions TV, en agitant sans cesse une dette insoutenable, aucune économie ne sera faite pour les contribuables. D’abord, car nous ne pourrons – et c’est tant mieux – laisser sans soin, sans éducation, sans possibilité de mobilité, …, toute une part de la population sans ressource. Ensuite, parce que pour financer cette part de la solidarité réduite, nous ne pourrons plus nous appuyer sur les économies d’échelles en vigueur lorsque toute la population en dépendait. Enfin, car le secteur privé fournira des services inexorablement plus chers que dans le public pour financer la publicité, les actionnaires, … sauf à limiter les investissements et réduire les services rendus. La très grande majorité des français, les deux tiers les plus modestes dont les enseignants font partis, y perdra en terme d’accès, de qualité du service mais aussi de part du salaire à y consacrer.
Ça a fonctionné et ça pourrait continuer …
Une nouvelle note d’une des plus grandes banques d’affaires (Natixis) vient d’être publiée et donne raison à la jusqu’ici très controversée théorie de Marx sur la baisse tendancielle des profits inhérents au capitalisme1. C’est sur cette théorie que s’appuie la logique si progressiste des états providence et de leurs très fortes régulations du marché, la redistribution des profits afin de limiter la concentration du capital dans quelques mains et ses effets pervers. Cependant, au cours du siècle dernier la logique ultra libérale a progressivement réussi à imposer à la place une autre logique dont on sait aujourd’hui qu’elle n’existe pas : La théorie du ruissellement. Petit à petit, cette logique ultra libérale n’a eu de cesse de diminuer les cotisations et donc les redistributions et ainsi de désynchroniser les financements des services publics avec les besoins. Nous en voyons aujourd’hui le résultat dans les transports mais aussi l’hôpital et l’Éducation. Les attaques des bénéficiaires de cette politique – les ultra riches – sur les statuts des agents du rail et bientôt des fonctionnaires sont les derniers coups de boutoir pour faire céder la digue de l’intérêt général que ces statuts permettent de défendre au profit de l’intérêt particulier de ces millionnaires.
Mobilisons-nous …
Les réformes du Bac, du lycée sont des réformes idéologiques qui sous couvert d’habits pseudo pédagogiques voire populistes sont avant tout aussi des contre réformes structurelles visant à réduire le nombre d’enseignants et le coût d’un système qui se doit d’être avant tout rentable. La loi ORE de sélection à l’entrée de l’Université aussi. Nous avons, au contraire, besoin pour réduire les inégalités d’un système inclusif jusqu’au Baccalauréat comme c’est le cas, par exemple, en Finlande. Le collège unique en France s’inscrit dans cette voie mais sans que jamais personne ne lui ai jamais donné les moyens de gérer l’hétérogénéité. En Finlande où cela fonctionne, il y a moins d’élèves par classe et beaucoup plus d’assistants chargés de prendre en charge les difficultés par prof… Afin d’éviter le dictat permanent des injonctions politiques, pseudo pédagogiques et souvent contradictoires, une direction collégiale des enseignants dans chaque établissement – comme en Suisse – pourrait voir le jour au côté d’un administrateur et renforcerait la liberté pédagogique des équipes et donc l’adaptabilité aux profils des élèves. Le respect d’un cadre national pourrait se faire sous le contrôle d’un corps d’inspection plus présent et veillant à l’animation d’une formation continue plus responsabilisante.
Alors, contrairement à ce qu’avait pu dire Margaret Thatcher et que s’est empressé de reprendre Emmanuel Macron dès son élection, il y a d’autres alternatives ! Prenons le meilleur de chacune d’elles … Cela nécessite des réformes progressistes d’intérêt général mais surtout pas ces contre réformes ultra libérales qui finiront par faire exploser notre pays.
Pour les faire entendre le 1er mai et le 3 mai, mobilisons-nous respectivement devant le CHU à 8h30 et devant la mutualité à 10h30.
Alors que sont en grève les cheminots, carrefour, air France, les éboueurs, les étudiants, les avocats, les architectes, … des appels dans les secteurs de l’énergie et de la RATP mais aussi des lycéens sont lancés. D’autres viendront surement encore renforcer le front anti Macron.
Ce front a comme dénominateur commun la préservation et l’amélioration d’un service public « bien de tous et toutes » visant l’Intérêt Général. Ce front espère également par son élargissement empêcher la libéralisation des services qu’il rend aux usagers. En effet, au regard des piètres performances qu’elles génèrent lorsqu’elles sont déployées (réduction de l’offre de service, augmentation des tarifs, …) ces réformes néo libérales ne peuvent viser qu’un seul but : la recherche de profits pour les actionnaires. Aucunement une amélioration du service public. Ce n’est jamais le cas nul part après une analyse sérieuse.
Une des dernières études scientifiques sur l’enseignement privé rappelle combien cette politique néo libérale n’apporte rien à la qualité du service et comment au contraire elle sélectionne les usagers devenus clients à travers une diminution des prestations et une augmentation tarifaire participant au retour d’un plus grand « entre soi social ». Qui choisit le privé et pour quels résultats ? – CNRS, MEN DEPP, Université Paris 2 <= Cliquez ici
Pourtant, notre ministre Blanquer propose des réformes qui vont dans ce sens aussi bien pour l’enseignement supérieur que pour la maternelle. La différence avec nombre de ses prédécesseurs c’est qu’il le fait à l’image de notre Président de la République de manière sournoise en donnant à ces réformes un semblant social alors que l’objectif est libéral :
Présenter l’annonce d’une scolarité obligatoire dès 3 ans comme une avancée sociale par delà le symbole est une imposture lorsque l’on sait que 98% des enfants de 3 ans sont scolarisés et que cette réforme imposera aux communes de financer les écoles maternelles privées sous contrat. Ce n’était pas le cas jusque là … Joyeuses Pâques : deux cadeaux historiques au privé ! – Claude Le lièvre (Médiapart) <= Cliquez ici
Présenter l’annonce de la réforme du lycée comme une avancée sociale alors qu’elle généra au contraire une reproduction sociale grace à un curiculum tubulaire, modulaire et différent d’un établissement à l’autre est encore une imposture. Toutes les études démontrent, en effet, que les élèves issus des catégories sociales les plus défavorisées sont beaucoup plus sujets au manque d’ambition et la peur de l’échec. Plus le système scolaire offre de la liberté et plus ces stratégies d’évitement sont légions mais à l’inverse plus les parcours implicites de réussite favorisent un entre soi social des plus favorisés. Les lycées à la carte adapteront leurs offres de formation au profil (ambititieux ou non) des élèves empêchant même ceux qui le souhaitent de s’inscrire dans des enseignements ambitieux … Toujours moins – SNES-FSU <= Cliquez ici
Présenter les attendus et lettres de motivation pour entrer à l’université comme un accompagnement des élèves les plus en difficultés et non une sélection sociale alors que le service public de l’orientation des CoPsy est régionalisé et l’orientation en établissement confié uniquement au prof principal sans moyens supplémentaires, que les attendus sanctionnent des compétences non enseignées à l’école, que le baccalauréat n’est plus le 1er grade universitaire gage d’équité national, que le nombre de place à l’université a été artificiellement augmenté sans moyen supplémentaire malgré un manque déjà criant et une poussée démographique liée au baby boom des années 2000 … est une imposture. En route vers la destruction de l’Université ? – Vidéo Médiapart <= Cliquez ici
Présenter les réformes pédagogiques du gouvernement comme dépolitisées car s’appuyant sur les avancées scientifiques alors que l’instance mise en place par le ministre évincent toutes les sciences sociales et n’accueillent en son sein que des néo libéraux convaincus est une imposture. D’autant plus, lorsque les premières notes scientifiques à l’égard des enseignants du primaire émanent du ministre lui même avec des recommandations pédagogiques idéologiquement très marquées. La masterisation du recrutement des enseignants ne devrait elle pas être le gage de cette indépendance politique des enseignants par la capacité d’interpréter eux même les travaux scientifiques ? Les recommandations de JM Blanquer – Article du café pédagogique <= Cliquez ici
Malheureusement, la liste pourraient être encore très longue et c’est pourquoi le SNEP et la FSU appellent demain, jeudi 19 avril à la grève. Il s’agit de dire STOP à ce rouleau compresseur qui s’est mis en route depuis un an et qui tente de nous asphyxier. Il s’agit d’une véritable « blitzkrieg » et c’est pour cela qu’il nous faut saisir les luttes des autres secteurs pour faire barrage !
Rendez vous jeudi 19 avril à 8h30 devant le rectorat en ROUGE !
A l’échelle d’un siècle, notre discipline a fait un bon remarquable au sein de l’institution scolaire. D’abord cantonnée aux thèses hygiénistes, elle a su progressivement s’imposer comme une discipline scolaire à part entière. Elle est sortie de la tutelle médicale pour créer ses contenus spécifiques au service de la transmission d’une culture physique et sportive mais aussi du développement physiologique, moteur, cognitif, socio affectif, … de l’élève.
L’intégration dans l’Education Nationale mais aussi la rédaction de programme selon le même canevas que toutes les autres disciplines a prolongé cette trajectoire quasi sans faute. Le Guide DGESCO sur lequel, en Guadeloupe, nous avons pu nous appuyer pour faire l’état des lieux des installations sportives montre également une progressive prise en compte par l’institution des besoins de l’EPS et de sa volonté de mettre en œuvre les nécessaires investissements pour y répondre.
Aujourd’hui, la priorité donnée aux emplois du temps EPS mais aussi la part importante accordée à la parole des enseignants d’EPS dans les conseils de classe, les AG, … les missions qui leurs sont confiés (Profs principaux, coordonnateurs de cycle, membre du conseil école collège, CA …) sont autant d’éléments qui permettent encore de mesurer le chemin parcouru et la place spécifique de notre discipline dans le système éducatif.
Une Inspection Générale rue de Cambon ou rue de Grenelle ?
Cependant, bien qu’ayant gagnée la bataille des idées sur le plan éducatif, depuis quelques mois, nous voyons notre discipline perdre peu à peu tous ses attributs si chèrement obtenus (discipline évaluée au brevet, programmes spécifiques collège, option lourde lycée, …)… alors même que les autres disciplines les conservent.
L’habillage pédagogique des réformes (lycée modulaire, Collège « Mieux apprendre pour mieux réussir », …) cache mal les volontés de coupes budgétaires et les arbitrages des moyens défavorables pour notre discipline face aux disciplines “fondamentales” censées encore mieux préparer l’avenir de nos élèves. Après la perte de l’évaluation au brevet, l’EPS devient aussi la seule discipline sans enseignement de spécialité au lycée et se retrouve cantonnée au tronc commun ainsi qu’à un enseignement facultatif. La réponse faite par la DGESCO au SNEP national donne le ton : « Proposer un enseignement de spécialité d’EPS ferait courir le risque qu’un trop grand nombre de lycéens le choisisse. » L’IG a donc bien élu domicile rue de Cambon et ce sont aujourd’hui bel et bien les “sages” de la cour des comptes les premiers pédagogues de la nation.
Elles sont donc très loin les belles paroles relayées par notre ministre des Sports Laura Flessel visant à placer le sport et la pratique physique partout en en faisant un élément transversal de la politique Macronienne !
Pourtant, de plus en plus d’études économiques faisant mention d’externalités positives de la pratique physique nous permettent aujourd’hui d’argumenter en faveur de coûts d’investissement largement compensés à moyen et long terme par des gains de santé et de productivité 1
De l’ambition pour l’EPS… parce que les élèves en ont besoin
Face à cette volonté d’utiliser notre discipline comme variable d’ajustement économique, il nous faut donc nous opposer aux gestionnaires de Bercy. Nous vous proposons pour cela de lancer une alerte sur la place de l’EPS en France et sur l’exigence d’une meilleure prise en compte de cet enseignement. C’est le but du plan d’action décidé nationalement et baptisé : de l’ambition pour l’EPS… parce que les élèves en ont besoin !
Il propose à chaque équipe de s’emparer du communiqué de presse en ligne sur le site national « Dopons les élèves à l’EPS » : http://www.snepfsu.net/vieetab/planAction.php et de l’envoyer le 22 mars aux adresses suivantes pour notre académie :
A vos mails et tous en grève le jeudi 22 mars RDV à 8h place de la victoire à Pointe à Pitre
Et les muts dans tout ça !
A force de conviction et de lobbying nous avons enfin pu arrêter l’hémorragie de la fermeture des postes. Alors que 44 postes étaient supprimés dans le 2nd degré cette année, nous ne connaîtrons que 4 pertes de postes (6 suppressions et 2 créations) en EPS (13,6%). Pour rappel, c’était 40% pour les deux années précédentes (9 sur 22). Les actions académiques mais aussi et surtout les actions syndicales locales (22 mouvements d’établissement de l’année passée sur les postes) ont permis que des notifications faisant mention des Heures postes et des Heures Supplémentaires soient précisées pour chaque AS et sections sportives lors des DHG. Cette contrainte affichée pour les chefs d’établissement les a empêché pour beaucoup qu’une nouvelle fois ils procèdent à des arbitrages défavorables pour notre discipline. Il n’y aura que 3 cartes scolaires au lieu des 17 de l’année passée. Les 1er chiffres : 6 sortants, au moins 6 départs en retraite, 17 collègues en mutation obligatoire : 3 cartes scolaires, 11 entrants à l’inter dont 4 stagiaires issus du réservé et de l’externe, 3 stagiaires issu de l’interne.
Les Assises de l’Education se déroulaient en Guadeloupe mardi, jeudi et vendredi respectivement 31 janvier, 1er et 2 février 2018.
La FSU Guadeloupe et le SNEP-FSU sont habitués à ces cérémonies d’auto satisfaction et de fausse consultation. C’est pourquoi ils n’ont pas souhaité y participer afin de ne pas servir de caution à ce paravent ne visant qu’à masquer les mesures d’austérité que notre académie doit encore subir (-44 postes).
Dans ce type de format d’échange, la parole est verrouillée, dissymétrique. Aucun textes d’appuis à la réflexion diffusés en amont, aucun rapporteur représentants les enseignants…. seuls les cadres signant une obligation de loyauté avec l’institution assument cette mission … Cette vision du fonctionnement de l’institution est en totale opposition avec la vision des relations humaines défendues par la FSU. Vous pourrez vous en rendre compte en lisant son 2nd communiqué de presse accessible en fin d’article …
Depuis la création de l’Académie, il y a 20 ans, le SNEP-FSU Guadeloupe n’a eu de cesse de promouvoir la pratique de l’EPS et de l’Education en générale. Son but a toujours été que la jeunesse Guadeloupéenne puisse bénéficier d’une Education de haut niveau. Notre syndicat a multiplié sous toutes ses formes les interpellations des pouvoirs publics locaux et nationaux pour que l’Education Physique ne soit pas oubliée.
Malheureusement, l’Education en Guadeloupe et qui plus est Physique et Sportive n’a jamais été une priorité. En tout cas pour la majorité de la population et surtout pour les élèves issus de familles les plus modestes. Alors que les établissements de prestige (LGT) s’en sortent relativement bien en terme de conditions de travail, les établissements en Education prioritaire, les lycées professionnels offrent encore des conditions d’enseignement d’un autre âge. En atteste, le retard structurel en matière d’installations sportives et de bâti scolaire autour de ces établissements scolaire mais pas que. Il manque 800 installations sportives en Guadeloupe1 pour rattraper le taux d’installations sportives pour 1000 habitants en vigueur dans l’hexagone. Notre dernier communiqué de presse2 à ce sujet précisait qu’au rythme actuel des moyens engagés dans cette cause il faudrait 80 ans pour rattraper notre retard. Il manque de tout mais surtout de bassins d’apprentissage de la natation pour apprendre à nager aux 50% de non nageur à l’entrée en 6ème, et d’espaces couverts pour diversifier les pratiques physiques, rattraper notre retard au niveau du taux de licenciés sportifs, 7 points inférieurs à la moyenne nationale, mais aussi se sortir de notre quasi dernière place nationale pour ce qui concerne les problèmes d’obésité.
Par le choix de ne pas se rendre aux assises de l’Education, le SNEP-FSU est loin de se désintéresser du débat et entend plutôt continuer à l’alimenter.
Pour ce faire, il a porté au sein de la FSU ses idées afin d’essayer de faire bénéficier de sa réflexion l’ensemble des syndicats de la FSU qui signent avec lui par la voix de ses secrétaires départementaux 2 communiqués tentant de redonner une cohérence politique au découpage thématique proposé par le Recteur. La remise au cœur de notre système éducatif de l’humain doit en être compris assurément comme l’essentiel :
D’après les chiffres du ministère de l’éducation nationale 1, la France, 5ème puissance économique mondiale, investit dans l’éducation 6,5 % de son PIB c’est à dire l’exacte moyenne des pays de l’OCDE alors que sa richesse lui permettrait grâce à une redistribution plus ambitieuse (80 milliards d’Euros d’évasion fiscale) de se rapprocher voire de faire aussi bien que la Suède, la Finlande ou même que le royaume uni et les états unis.
En conséquence, le taux d’encadrement des élèves en primaire est un des plus mauvais de l’OCDE avec 18,9 élèves par enseignants alors que la moyenne de l’OCDE se situe à 15,3.
Pire, lorsque par miracle le taux d’encadrement est meilleur que la moyenne comme dans le second degré (12,5 contre 13,5 en moyenne dans l’OCDE), le ministère s’empresse comme en Guadeloupe de rétablir la donne. A croire, que nos dirigeants ne souhaitent pas le meilleur pour notre jeunesse et par conséquent calibrent notre système éducatif pour que nous visions la moyenne. Pas plus !
Ne nous trompons pas ! Ce ne sont pas les plus favorisés qui seront impactés par cette politique. Aux dires de notre ministre, notre système scolaire fait très bien réussir 70% des élèves. Les meilleurs ! Mais qu’en sera-t-il des 30% les plus défavorisés, noyés dans des classes surchargées et face à des enseignants accaparés par un face à face classe de plus en plus important car imposé en HSA ? Pourront-ils bénéficier d’un suivi individualisé que toutes les études internationales annoncent bien plus salvateur pour eux que le traditionnel cours magistral ? Comment nous faire croire que notre système scolaire déjà inégalitaire pourrait se transformer en réduisant encore les moyens et par conséquent toutes les marges de manoeuvre pouvant servir à le réformer (remplacement, formation, …) ?
C’est pourtant ce que le ministère propose à notre rectorat qui essaie de se persuader et nous avec que c’est la seule voie possible au regard du contexte économique difficile. Ainsi, c’est + de 4% d’HSA qu’il est demandé aux enseignants de Guadeloupe d’absorber en plus par rapport aux autres académies. Cela représente 54 postes d’enseignants sur les 174 postes supprimés les 5 dernières années alors que dans le même temps 60000 postes d’enseignants étaient créés sur tout le territoire national.
Loin des yeux, loin du coeur !
Que notre territoire possède des indicateurs socio économiques catastrophiques ne semble peser que peu de choses face à la distance qui nous sépare de l’hexagone. Aucun recteur n’a semble-t-il encore réussi à rapprocher la Guadeloupe de Paris. Aucune conviction assez grande qui pourrait pourtant éventuellement puiser sa force dans un refus d’abandonner la jeunesse Guadeloupéenne. Pour rappel 2 :
56 % de chômage des 18-25 ans en Guadeloupe contre 40 % en Guyane et 22% en France hexagonale. 25% tous âges confondus contre 10% dans l’hexagone.
55% de familles mono parentales contre 40% en Guyane et 25% en France hexagonale
Taux de pauvreté de 12,5% en Guadeloupe alors que 6,5% en France hexagonale malgré le calcul à partir d’un salaire médian annuel pour la Guadeloupe de 3990 euros par an et par personne alors que pour la métropole il est de 7225 euros. La moyenne des revenus des personnes en dessous du seuil de pauvreté continue de baisser pour la Guadeloupe.
Taux d’illettrisme : 20% en Guadeloupe et 7% en France.
Taux d’avortement : 28 % en Guadeloupe et 10,5% en France hexagonale.
Taux d’obésité : 22,9% et 16% en France hexagonal
Taux d’homicide volontaire : 8 pour 1000 habitants en Guadeloupe et Bouche du Rhône 2,8 pour 1000 habitants (presque 3 fois plus)
Taux de sortie sans diplôme du système éducatif : 16,9% en Guadeloupe et 11,9% en France
Court circuiter le dialogue de gestion national !
Lors du CTA de janvier, le SNEP-FSU et sa fédération ont alerté les services du rectorat que cette situation ne serait pas tenable. Des propositions de limitation d’HSA ont été faites mais n’ont pu être suivies d’effets devant le manque de moyens criant à la disposition des services du rectorat.
Face à cette inadéquation inédite entre besoins et moyens, les établissements se sont mis en grève à tour de rôle (+ de 20), obligeant notre fédération à les accompagner dans leurs démarches pour se faire entendre auprès du rectorat. Le point d’orgue de cette mobilisation exceptionnelle a été l’audience accordée par la préfecture aux 15 établissements réunis à Basse Terre le jeudi 17 mars. Ils ont, tous ensembles, demandé le classement de toute l’académie en REP +. Nous considérons, en effet, qu’il s’agit aujourd’hui du seul moyen pour enfin faire de l’Éducation une priorité en Guadeloupe en court circuitant une procédure de dialogue de gestion constamment infructueuse pour notre académie.
La préfecture n’y est pas opposé et nous demande de l’aider à déposer un dossier auprès des ministères des outre mers et de l’Education Nationale, arguant que si la Guyane avait pu en bénéficier, pourquoi pas la Guadeloupe !
Une jonction avec le primaire se prépare à la rentrée des vacances de carnaval. Nous vous demandons tous de RESTER MOBILISÉS pour continuer de peser afin de donnerLA PRIORITÉ A L’ÉDUCATION EN GUADELOUPE !!
Et les muts dans tout ça !
C’est donc dans ce contexte de suppression de moyens au niveau académique que ce mouvement intra académique va se dérouler. Les cartes scolaires moins nombreuses grâce à vos mobilisations et confirmées au CTA du 22 mars viendront encore une fois de plus gripper la fluidité d’un mouvement qui crée chaque année de nombreuses frustrations.
Rappelons que cette mobilité est considérée par le SNEP-FSU et sa fédération comme un moyen de gestion des ressources humaines indispensable pour dynamiser les équipes au service d’un enseignement de qualité envers les élèves. Les enseignants ont, en effet, besoin parfois de changer d’air ou de se rapprocher de leur famille pour faciliter leur quotidien. Cette mobilité est d’ailleurs inscrites dans le statut de la fonction publique.
Ce bulletin essaie de rendre encore plus transparente l’information pour toute la profession et donc de faire en sorte que cette opération de gestion soit plus équitable. De cette manière, les syndiqués espèrent faire vivre un peu plus encore l’esprit de fraternité cher à leur syndicat et à sa fédération.
L’ensemble des commissaires paritaires du SNEP-FSU se tient à votre disposition pour tout complément d’information.