L’école comme rempart contre l’individualisme !

Le 20 janvier prochain, Donald Trump prendra la tête des Etats Unis d’Amérique tel que l’a souhaité près de la moitié des 320 millions d’habitants de ce pays. Sa victoire s’est construite sur le mythe, quoique très contestable pour lui, du “self-made-man” et des valeurs d’individualisme qu’il sous-tend. L’Amérique se réveille divisée entre ceux qui ont tout et ne souhaitent rien partager de peur du déclassement et ceux qui n’ont rien et qui ont peur que leurs enfants continuent de subir le même sort sans jamais pouvoir prétendre à une quelconque ascension sociale.
Notre combat syndical s’inscrit dans le refus de cet apartheid social et de la mise en concurrence des hommes et des femmes auquel il semble nécessairement renvoyer pour savoir lesquels méritent de vivre dignement ou non. Tout le monde a le droit à la dignité et celle-ci doit s’exprimer à travers un égal accès pour tous à l’éducation, à l’emploi, à la santé, à la justice, à la sécurité mais aussi aux loisirs. C’est l’honneur de notre société mais surtout des fonctionnaires de notre pays qui tous les jours, œuvrent pour qu’il en soit ainsi en évitant la marchandisation de ces services qui sont la propriété de tous les citoyens. Notre modèle social est basé sur ce pacte républicain qui nous lie les uns aux autres par un lien de fraternité sans lequel la solidarité puis l’égalité ne seraient pas possibles.
L’école est la fabrique de ce ciment, le lieu de transmission de ces valeurs émancipatrices qui sont chargées de rapprocher les plus favorisés des plus nécessiteux en apprenant aux uns et aux autres aussi bien à tendre la main qu’à la saisir. . Alors quand ces valeurs sont attaquées au collège, quand l’EPS mais aussi l’art plastique, la musique, les langues ne sont plus représentés au DNB, quand leurs programmes sont vidés de tout contenu émancipateur alors la fabrique de ces valeurs communes est mise à mal et nos sociétés peuvent se replier sur elles-mêmes.

Nous ne pouvons accepter cela. Nous devons réagir et tous ensemble trouver des solutions. Le SNEP-FSU doit nous permettre d’y parvenir : notre congrès académique du 9 et 10 janvier aussi. Alors “Tous unis, Tous syndiqués, Tous au congrès !!!”

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