GT vérification des barèmes Mouvement 2018

 

Le Groupe de Travail consacrĂ© aux barèmes intra s’est rĂ©uni ce vendredi 04 mai 2018.

Il s’agissait pour les commissaires paritaires de contrĂ´ler l’attribution des barèmes aux collègues ayant fait une demande de mutation ou Ă©tant victimes d’une carte scolaire.
Les commissaires paritaires ont du contrôler 539 vœux de 74 demandeurs.

Les commissaires paritaires du SNEP-FSU ont proposĂ© la correction de 62 vĹ“ux (11,5 % des vĹ“ux) pour 11 collègues (15% des collègues). L’administration a validĂ© toutes les demandes.

A partir d’aujourd’hui les barèmes corrigĂ©s seront affichĂ©s sur i-prof jusqu’au mercredi 9 mai Ă  7h. Si vous constatez des erreurs, signalez les Ă  mvt2018@ac-guadeloupe.fr avec copie Ă  s3-guadeloupe@snepfsu.net.

Une fois les barèmes validés, le groupe de travail « vérification des chaines » se réunira le lundi 4 juin pour une FPMA le lundi 11 juin.

Après un premier mai réussi, tous en grève le 3 mai !

 

RCI : « Défilé du 1er mai unitaire et très mobilisateur ce mardi matin chez nous. Plusieurs milliers de manifestants se sont donné rendez-vous au CHU de Pointe-à-Pitre-Abymes, avant de s’ébranler, en cortège dans les rues de Pointe-à-Pitre.
(…)
Il est donc certain que ce défilé du 1è mai 2018 restera comme un jour fédérateur des travailleurs guadeloupéens. »

France Antilles
: « Grosse mobilisation, ce mardi matin, pour le traditionnel dĂ©filĂ© unitaire du 1er mai, Ă  l’appel de dix syndicats (CFTC, CGTG, FAEN-SNCL, FO, FSU, Solidaires Guadeloupe, Speg, SUD PTT Gwa, UGTG et Unsa).
(…)
L’intersyndicale en appelle d’ores et dĂ©jĂ  Ă  un mouvement de grève gĂ©nĂ©rale dans toutes les entreprises et administrations jeudi 3 mai. Un rassemblement est programmĂ© Ă  11 heures devant le Palais de la MutualitĂ©, Ă  Pointe-Ă -Pitre »

RDV jeudi 3 mai Ă  la MutualitĂ© de Pointe Ă  Pitre Ă  10H30 pour amplifier le mouvement Ă  l’appel de toutes les organisations syndicales et revendiquer pour :
  • les services publics,
  • l’enseignement public,
  • la rĂ©ussite de tous les Ă©lèves jusqu’Ă  l’universitĂ©,
  • des moyens au STAPS (administratifs, enseignants, Ă©quipements sportifs, amphis, salles de TD, …) pour mieux gĂ©rer les filières existentes et en dĂ©velopper de nouvelles filières (APA, management, ..)
  • une EPS discipline pleine et entière (Ă©valuation, programme spĂ©cifiques, …),
  • de meilleurs installations,
  • un meilleur financement de l’UNSS,
  • un enseignement de spĂ©cialitĂ© pour l’EPS,
  • une meilleure rĂ©munĂ©ration pour la profession,
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Communiqué de Presse FSU
Tous dans la rue le 1er mai ! Tous en grève le 3 mai !

 

 

 

 

 

 

 

Services publics, Eau, Hôpital : tous ensemble pour la Guadeloupe !

  • Dans les Ă©tablissements scolaires, 800 postes d’enseignants supprimĂ©s depuis 10 ans !
  • Des suppressions massives de postes sont dĂ©cidĂ©es unilatĂ©ralement par le rectorat sans leur obligatoire prĂ©sentation Ă  la commission technique acadĂ©mique (Saint Louis,  Capesterre de Marie Galante).
  • RĂ©forme du lycĂ©e et la loi ORE Ă  l’universitĂ© destinĂ©es Ă  diminuer encore le nombre d’enseignements dĂ» aux Ă©lèves.
  • Manque de postes d’enseignants dans les universitĂ©s !
  • 60 % des jeunes de moins de 25 ans sont sans travail !
  • Plus de 1,000 Ă©lèves sortent du système scolaire tous les ans sans aucun diplĂ´me
  • Les Psychologues de l’Éducation Nationale sont menacĂ©es !
  • A la PJJ, la situation ne cesse de se dĂ©grader. La prise en charge des jeunes les plus prĂ©carisĂ©s, les moins qualifiĂ©s et les plus vulnĂ©rables est au rabais. Les personnels sont maltraitĂ©s et mĂ©prisĂ©s
  • Suite Ă  l’incendie de l’HĂ´pital, les urgences sont en pĂ©ril, les mĂ©dicaments manquent, les travailleurs travaillent dans des conditions impossibles !
  • L’eau circule dans des canalisations obsolètes (60 % de dĂ©perdition) et l’eau au robinet est dangereuse pour la santé !

C’est pourquoi la FSU propose :

  • Le classement de toute l’acadĂ©mie en Éducation prioritaire pour permettre de donner une formation Ă  tous les jeunes.
  • L’arrĂŞt immĂ©diat des suppressions de postes et la crĂ©ation immĂ©diate de 500 postes d’enseignants pour les Ă©coles, les collèges et les lycĂ©es grâce notamment Ă  :
    • l’ouverture des listes complĂ©mentaires dans le premier degrĂ©,
    • l’affectation des nĂ©o titulaires du second degrĂ© dans l’acadĂ©mie,
    • un plan de rĂ©sorption pour l’ensemble des contractuels enseignants et administratifs
  • Un plan d’urgence pour Saint-Martin pour les infrastructures et le bâti scolaire !
  • La rĂ©novation et la crĂ©ation Ă  proximitĂ© des Ă©tablissements scolaires d’infrastructures sportives ergonomiques, mutualisables et polyvalentes.
  • La crĂ©ation d’infrastructures et de postes d’enseignants pour l’UniversitĂ©.
  • Le maintien d’un service public d’orientation gratuit pour tous.
  • Un plan d’urgence pour l’hĂ´pital Ă  court terme et des moyens pour reconstruire un nouvel hĂ´pital Ă  moyen terme.
  • Un investissement massif pour rĂ©nover les canalisations et se donner les moyens d’avoir de l’eau potable au robinet.
  • Le respect, l’application de la charte des temps territoriale actĂ© au CTPR du 28 mai 2002
  • Des moyens humains pour la PJJ (Professeurs Techniques, Ă©ducateurs, psychologues, Assistantes Sociales)
  • Une politique Ă©ducative qui laisse rĂ©ellement la place aux jeunes en grande difficultĂ© et non scolarisĂ©s
  • Une offre diversifiĂ©e d’hĂ©bergement pour tous les jeunes (mineurs et jeunes majeurs)

Rendez-vous le 1er Mai 8h30 devant le CHU
Rendez-vous le 3 Mai 10h30 devant la Mutualité

 

 

Communiqué de presse :
Résilience : Quand les enseignants sont considérés comme des matériaux !

 

Le 27/04/2018

Communiqué de presse FSU
Résilience : quand les enseignants sont considérés
comme des matériaux !

 

La FSU Guadeloupe se questionne sur la thématique choisie lors de la 3ème journée de prévention des risques professionnels organisée le mercredi 5 mai au rectorat et le mercredi 16 mai à Saint Martin : « La résilience : une capacité, une culture en nous» ? ».

Voilà la définition qu’en fait le rectorat dans le message envoyé aux enseignants :

“A propos de la résilience… La résilience se définit comme « la capacité d’une personne ou d’un groupe à se développer bien, à continuer à se projeter dans l’avenir, en présence d’événements déstabilisants, de conditions de vie difficiles, de traumatismes parfois sévères. » (D’après un document publié en 2000 par la Fondation pour l’enfance (Paris). “

Cependant, ce mot est issu surtout du champ lexical de la physique et plus particulièrement celui de la mĂ©canique des matĂ©riaux, discipline très proches des compĂ©tences de notre recteur car lui mĂŞme diplĂ´mĂ© de mĂ©canique des fluides. Il dĂ©signe la capacitĂ© des matĂ©riaux Ă  rĂ©sister aux chocs. Cela tombe bien car l’objectif du rectorat Ă  travers cette confĂ©rence est de “mettre l’accent, sur la rĂ©silience d’une communautĂ© humaine de travail c’est-Ă -dire sa capacitĂ© Ă  absorber une perturbation (conflits pertes Ă©conomiques, accidents, violences externes au travail…), Ă  s’adapter et Ă  se remettre Ă  fonctionner efficacement.”

C’est pour la FSU un glissement sémantique suspect qui cache à la fois l’incapacité des responsables nationaux, académiques et territoriaux à recréer un environnement de travail normal à Saint Martin et en Guadeloupe mais aussi à faire porter la responsabilité sur les fonctionnaires. Comme nous avions déjà pu déjà l’évoquer, fonctionnaire ne veut pas dire militaire … Le profil de recrutement n’est absolument pas le même et c’est surement très bien pour les élèves.

La FSU Guadeloupe rappelle donc que l’ensemble des dommages matériels et psychologiques subis par les établissements scolaires et leurs personnels sont de la responsabilité pleine et entière de l’administration rectorale et de la collectivité territoriale de rattachement. Pour la FSU, aucune pirouette sémantique, aucune novlangue ne saurait tenter de faire porter la responsabilité sur les personnels en les sommant de mettre en oeuvre une culture de résilience quelconque. Ces techniques managériales importées du “Lean management” ont déjà été éprouvées pour le pire dans d’autres administrations (Hôpital, Orange, ..).

Pour la FSU Guadeloupe, les mots ont un sens. Un suivi psychologique pour nos collègues les plus affectĂ©s, une aide sociale pour les plus dĂ©munis et une remise en Ă©tat de leur outil de travail devrait amplement suffire Ă  nourrir la communication rectorale …

DĂ©claration SNEP-FSU Guadeloupe
SĂ©minaire « Repenser l’EPS au LycĂ©e »

 

20/04/2018

SĂ©minaire : Repenser l’EPS au LycĂ©e

 

Parce que le lycée est encore aujourd’hui le lieu de la fin de la scolarité obligatoire, il est également encore aujourd’hui le lieu d’affrontements idéologiques exacerbés car représentant un trophée inestimable pour les protagonistes politiques de cette lutte. L’actualité nous en montre une nouvelle fois un exemple manifeste. Le curriculum de formation des élèves, les programmes, le mode d’évaluation, le baccalauréat mais aussi l’accès aux études supérieures sont autant de raisons de montrer pour les hommes et les femmes politiques à leurs sympathisants l’hégémonie de leur vision. Peu importe de quel siècle date cette idéologie, si elle exclue une partie de la jeunesse de notre pays, la véracité des sources les justifiants, l’occultation de certaines données scientifiques et statistiques, l’évaluation de son efficacité au niveau international, pourvu qu’elle s’impose et qu’elle donne à ses défenseurs le plaisir égocentrique de triompher.

Encore une fois, nous voyons sous nos yeux ce triste spectacle se dérouler avec une violence symbolique incroyable matérialisée par la négation des corps intermédiaires représentant les collègues et l’expertise du terrain. Pourtant la constance du discours des syndicats majoritaires, le caractère équilibré et structurant de leurs propositions devraient interpeller sur la légitimité de la vision professionnelle qu’ils portent.

Opposer une nouvelle fois dans « la réussite», la responsabilité personnelle de l’élève et celle de la société à travers l’école est une vision stérile.

C’est pourtant encore une fois ce qui se joue dans la réforme du lycée à l’opposé de la logique qui a prévalue au collège pour la transformation en 2006 du socle Fillon en Socle Commun de compétences, connaissances et de cultures. La modularité des parcours de formation, l’évaluation d’attendus non enseignés au lycée, la suppression de l’enseignement d’exploration et de complément sans compensation logique par l’enseignement de spécialité en EPS, le recrutement à travers un CV et une lettre de motivation renvoie inévitablement à la responsabilité individuelle de chaque élève et de sa famille à financer des parcours de formations  hors école. C’est par nature, on le sait la porte ouverte à une discrimination accentuée des lycéens de familles défavorisées. C’est qui plus est en contradiction avec la revendication de la réforme d’un meilleur accompagnement des lycéens vers le supérieur et donc les STAPS. Le nier est une pure idéologie qui ne résiste pas à l’épreuve des faits sociologiques.

Hiérarchiser une nouvelle fois les disciplines entre elles en différenciant des enseignements dits fondamentaux des autres est également une vision stérile.

Après les expérimentations « école le matin, sport l’après-midi » ou « accompagnement éducatif », nous pensions que c’en serait fini de la considération comme matière d’éveil de notre discipline. Pourtant, en plaçant l’EPS comme la seule discipline ne disposant pas d’enseignement de spécialité la réforme du lycée poursuit cette hiérarchie disciplinaire. Elle acte à nouveau comme lors du refus de revoir son évaluation au DNB ou celui de réécrire le volet 3 des programmes du collège vidés de ses contenus spécifiques, la volonté de faire de l’EPS la seule discipline chargée seulement d’éduquer aux compétences du socle et aucunement aussi à ses propres contenus disciplinaires. Pourtant, sous l’égide de notre syndicat, l’engouement autour de la production de programmes alternatifs par la profession a montré comment le même équilibre entre socle et compétences spécifiques pouvait exister aussi naturellement que pour les autres disciplines. Notre syndicat craint que la réforme des programmes du lycée à venir acte le même type de programme qu’au collège. Nier l’aspect culturel des APSA est une pure idéologie qui ne résiste pas à l’épreuve des faits historiques et participe à affaiblir notre discipline.

Dénationaliser l’évaluation du système éducatif en renforçant le caractère local du baccalauréat est encore une vision stérile.

Alors qu’en EPS depuis 1983, nous pratiquons le Contrôle en Cours de Formation pour des raisons essentiellement d’accès aux installations et de continuité entre formation et évaluation, de nombreux disfonctionnements remontent et n’ont toujours pas de réponses nationales. Parmi eux, la problématique de référentiels nationaux fiables d’évaluation, les divergences d’évaluation d’un prof à l’autre, d’un établissement à l’autre, les difficultés d’harmonisation, etc … Le séminaire d’aujourd’hui est une des conséquences de l’incapacité de gérer au niveau national ce type d’évaluation et donc par voie de conséquence de la mise en évidence de son caractère local. Comment alors pouvoir affirmer que la généralisation de ce type d’évaluation à une part importante du baccalauréat n’aura pas pour conséquence de créer une valeur locale au baccalauréat ? Comment affirmer que par voie de conséquence chaque diplôme offrira à chaque bachelier la même valeur quel que soit l’établissement supérieur vers lequel il postule ? Affirmer que cette réforme est une avancée pour l’égalité des chances est donc une pure idéologie qui ne résiste pas à l’épreuve des faits économiques et de l’étude des systèmes éducatifs internationaux.

Tordre le coup en permanence aux conclusions scientifiques pour satisfaire aux injonctions pédagogiques politiquement orientées est là encore une pratique stérile.

InterdisciplinaritĂ©, pĂ©dagogie de projet, mĂ©thodes ou Ă©coles de toutes sortes, … On ne compte plus le nombre d’injonctions pĂ©dagogiques auxquels les enseignants, mĂŞme parmi les plus jeunes d’entre nous, ont dĂ©jĂ  dĂ» se conformer. Avec Ă  chaque fois des transmetteurs institutionnels dĂ©vouĂ©s qui dĂ©ploient des trĂ©sors d’ingĂ©niositĂ©s et de PowerPoint pour nous convaincre que cette fois-ci c’est la bonne, que la prĂ©cĂ©dente injonction – celle parfois du dĂ©but de l’annĂ©e – Ă©tait en fait une erreur et que celle-ci devrait faire date. En fait, comme notre syndicat et notre fĂ©dĂ©ration ne cesse de le rappeler aucune ne peuvent faire date. La seule chose qui devrait le faire c’est la libertĂ© pĂ©dagogique. Celles des Ă©quipes. Pas celles des cadres intermĂ©diaires qui sont sinon comme nous le voyons dĂ©jĂ   transformĂ©s en courroie de transmission de l’idĂ©ologie politique au pouvoir. Confier cette libertĂ© pĂ©dagogique aux Ă©quipes d’enseignants c’est aussi protĂ©ger les cadres intermĂ©diaires en recentrant leurs missions sur la mise Ă  disposition des enseignants d’une veille rĂ©gulièrement actualisĂ©es des conclusions scientifiques, statistiques et pĂ©dagogiques. La prĂ©paration aux concours ne doit pas ĂŞtre une excuse pour renvoyer Ă  la responsabilitĂ© de chaque enseignant la tâche de passer des heures Ă  effectuer cette veille. Tous ne souhaitent pas changer de grade par contre la très grande majoritĂ© souhaitent amĂ©liorer leurs pratiques. La masterisation du recrutement doit permettre ensuite de donner aux enseignants les compĂ©tences nĂ©cessaires Ă  cette autonomie d’interprĂ©tation cruciale pour Ă©chapper Ă  toutes influences politiques nĂ©fastes pour l’efficacitĂ© de notre système scolaire. Affirmer comme nous l’entendons dĂ©jĂ  que le recrutement des enseignants par les chefs d’établissement renforcera l’autonomie pĂ©dagogique des Ă©tablissements est donc une pure idĂ©ologie qui ne tient pas compte des enjeux relationnels, institutionnels et politiques.

L’augmentation de 10 % du prix des licences UNSS faisant porter toujours un peu plus le poids du fonctionnement des AS sur les familles est une vision stérile.

Une note récente de France Stratégie, l’organe institutionnel chargé de réaliser des études et des expertises pour le 1er ministre, vient de s’intéresser plus particulièrement aux Temps et lieux Tiers comme les CLSH, maisons de quartier, clubs de sport, théâtres, … qui avec l’école et le temps passé en famille participe pour 25% de leur temps à l’éducation des jeunes de 11 à 17 ans. Sa conclusion attire l’attention du 1er ministre sur la possible utilisation des enseignants d’EPS à travers l’UNSS pour renforcer la prise en charge des enfants de milieux défavorisés lors de ces temps extrascolaires. En effet, l’UNSS est un outil atypique car il crée une interface efficace entre l’école et le milieu associatif grâce à la continuité de service permise entre ces deux espaces par l’ORS mixte des enseignants d’EPS contenant un forfait socio éducatif d’UNSS. C’est ainsi près d’1 million de collégiens et de lycéens dont 40 % de filles qui peuvent pratiquer dans un espace où la mixité sociale restent encore forte contrairement à tous les autres lieux tiers comme le démontre également une note récente sur le séparatisme sociale en cours entre les classes moyennes et les classes populaires de la fondation Jean Jaurès. C’est par conséquent une très mauvaise idée d’augmenter la participation des familles car une très forte corrélation existe entre le prix modique de la licence et le succès de l’UNSS. Les expériences y compris en Guadeloupe nous montre d’ailleurs également au lycée et dans des sections professionnelles que la gratuité peut avoir un impact très significatif sur l’engagement des élèves dans les AS. Le SNEP-FSU a été le seul à voter contre cette augmentation de la participation des familles lors du dernier CNUNSS pour ces raisons, arguant qu’un euro versé dans l’éducation c’était 3 euros récupérés ensuite par la société en externalités positives. Les politiques de réduction des moyens financiers dans l’éducation sont donc de pures idéologies qui ne résistent pas à l’épreuve des faits économiques.

En conclusion, si la réflexion professionnelle est indispensable pour agir localement et ce séminaire apporte sa pierre à l’édifice, nous ne devons pas oublier que de nombreuses décisions influençant nos pratiques de tous les jours sont prises à des niveaux supérieurs dans lesquels les intérêts de la profession sont mis à mal actuellement par un refus caractérisé de la démocratie sociale et de l’expertise qu’elle apporte. Le mépris actuel pour les organisations syndicales caractérisé par une forte idéologie néo libérale et des prises de décisions unilatérale d’une haute fonction publique reconvertie en hommes et femmes politiques nous offrent une vision pessimiste de la séquence de réforme qui s’ouvre devant nous. Les mobilisations syndicales massives qui se déroulent actuellement nous montre d’ailleurs que ce point de vue est partagé par de nombreux secteurs d’activité. Il nous faut par conséquent nous mobiliser et  peser lors des prochaines manifestations unitaires du 1er et 3 mai pour rappeler à nos dirigeants que si ils ont décidé de s’occuper uniquement de la France qui va bien, nous, en tant qu’enseignants, nous devons nous occuper de tous et nous ne pouvons accepter que certains de nos élèves puissent être considérer comme des « riens ». C’est l’honneur de nos missions de fonctionnaires au service de l’intérêt général.

Tous dans la rue le 1er mai !
Tous en grève le 3 mai !

 

Vous suivez l’actualitĂ© nationale et vous devez constater que ce dĂ©but de quinquennat est marquĂ© par de forts reculs des droits des salariĂ©s et des fonctionnaires : inversion des normes dans le code du travail, suppression des CHSCT, contestation du rĂ´le des syndicats dans la nĂ©gociation, nouveau gel du salaire des fonctionnaires, augmentation de la CSG non compensĂ©e totalement pour les fonctionnaires, remise en cause du statut des fonctionnaires et de PPCR, baisse des financements des solidaritĂ©s (chĂ´mage, retraites, hĂ´pital) par la baisse des cotisations sociales contenues dans la part de salaire brut, mise Ă  mal du paritarisme …

Actuellement, les cheminots, le secteur de l’Ă©nergie, les EHPAD, les hĂ´pitaux, les retraitĂ©s, … se mobilisent contre cette contre-rĂ©forme anti sociale et ultra libĂ©rale qui a dĂ©jĂ  eu lieu aux États Unis, en Angleterre, en Suède, …, avec inexorablement les mĂŞmes rĂ©sultats : une explosion des inĂ©galitĂ©s, des travailleurs pauvres, une diminution de la qualitĂ© et du champ d’intervention du service public et par consĂ©quent une montĂ©e des idĂ©es xĂ©nophobes et communautaristes illustrĂ©es par l’Ă©lection de Trump, le Brexit, la montĂ©e de l’ExtrĂŞme droite dans toute l’Europe, …

Le modèle social à la française

La France, par sa tradition de lutte et son souci de fraternitĂ©, a mieux rĂ©sistĂ© Ă  ces contre rĂ©formes, et aux crises financières et sociales qu’elles gĂ©nèrent, en dĂ©fendant le pacte social conclu par le Conseil National de la RĂ©sistance après la guerre de 39-45. Ce pacte s’appuie sur un Ă©tat social très redistributif qui fixe comme principe que « chacun cotise en fonction de ses moyens mais reçoit en fonction de ses besoins ». Ce principe vise l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral, s’appuie sur le statut des fonctionnaires (pour le faire appliquer) et exclu de facto la libĂ©ralisation de secteurs comme l’Éducation, la santĂ©, les transports, l’assurance chĂ´mage, les retraites, … En effet, le secteur privĂ© ne connaissant quant Ă  lui qu’une seule logique, celle de la rentabilitĂ©, sa gĂ©nĂ©ralisation aux services assurĂ©s actuellement par le secteur public exclurait rapidement les plus faibles car ils sont souvent aussi les moins solvables.

Pas d’Ă©conomie Ă  la clef …

Contrairement, Ă  ce qui est expliquĂ© Ă  longueur d’ondes radio ou d’Ă©missions TV, en agitant sans cesse une dette insoutenable, aucune Ă©conomie ne sera faite pour les contribuables. D’abord, car nous ne pourrons – et c’est tant mieux – laisser sans soin, sans Ă©ducation, sans possibilitĂ© de mobilitĂ©, …, toute une part de la population sans ressource. Ensuite, parce que pour financer cette part de la solidaritĂ© rĂ©duite, nous ne pourrons plus nous appuyer sur les Ă©conomies d’Ă©chelles en vigueur lorsque toute la population en dĂ©pendait. Enfin, car le secteur privĂ© fournira des services inexorablement plus chers que dans le public pour financer la publicitĂ©, les actionnaires, … sauf Ă  limiter les investissements et rĂ©duire les services rendus. La très grande majoritĂ© des français, les deux tiers les plus modestes dont les enseignants font partis, y perdra en terme d’accès, de qualitĂ© du service mais aussi de part du salaire Ă  y consacrer.

Ça a fonctionnĂ© et ça pourrait continuer …

Une nouvelle note d’une des plus grandes banques d’affaires (Natixis) vient d’ĂŞtre publiĂ©e et donne raison Ă  la jusqu’ici très controversĂ©e thĂ©orie de Marx sur la baisse tendancielle des profits inhĂ©rents au capitalisme1. C’est sur cette thĂ©orie que s’appuie la logique si progressiste des Ă©tats providence et de leurs très fortes rĂ©gulations du marchĂ©, la redistribution des profits afin de limiter la concentration du capital dans quelques mains et ses effets pervers. Cependant, au cours du siècle dernier la logique ultra libĂ©rale a progressivement rĂ©ussi Ă  imposer Ă  la place une autre logique dont on sait aujourd’hui qu’elle n’existe pas : La thĂ©orie du ruissellement. Petit Ă  petit, cette logique ultra libĂ©rale n’a eu de cesse de diminuer les cotisations et donc les redistributions et ainsi de dĂ©synchroniser les  financements des services publics avec les besoins. Nous en voyons aujourd’hui le rĂ©sultat dans les transports mais aussi l’hĂ´pital et l’Éducation. Les attaques des bĂ©nĂ©ficiaires de cette politique – les ultra riches – sur les statuts des agents du rail et bientĂ´t des fonctionnaires sont les derniers coups de boutoir pour faire cĂ©der la digue de l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral que ces statuts permettent de dĂ©fendre au profit de l’intĂ©rĂŞt particulier de ces millionnaires.

Mobilisons-nous …

Les rĂ©formes du Bac, du lycĂ©e sont des rĂ©formes idĂ©ologiques qui sous couvert d’habits pseudo pĂ©dagogiques voire populistes sont avant tout aussi des contre rĂ©formes structurelles visant Ă  rĂ©duire le nombre d’enseignants et le coĂ»t d’un système qui se doit d’ĂŞtre avant tout rentable. La loi ORE de sĂ©lection Ă  l’entrĂ©e de l’UniversitĂ© aussi. Nous avons, au contraire, besoin pour rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s d’un système inclusif jusqu’au BaccalaurĂ©at comme c’est le cas, par exemple, en Finlande. Le collège unique en France s’inscrit dans cette voie mais sans que jamais personne ne lui ai jamais donnĂ© les moyens de gĂ©rer l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©. En Finlande oĂą cela fonctionne, il y a moins d’Ă©lèves par classe et beaucoup plus d’assistants chargĂ©s de prendre en charge les difficultĂ©s par prof… Afin d’Ă©viter le dictat permanent des injonctions politiques, pseudo pĂ©dagogiques et souvent contradictoires, une direction collĂ©giale des enseignants dans chaque Ă©tablissement – comme en Suisse – pourrait voir le jour au cĂ´tĂ© d’un administrateur et renforcerait la libertĂ© pĂ©dagogique des Ă©quipes et donc l’adaptabilitĂ© aux profils des Ă©lèves. Le respect d’un cadre national pourrait se faire sous le contrĂ´le d’un corps d’inspection plus prĂ©sent et veillant Ă  l’animation d’une formation continue plus responsabilisante.

Alors, contrairement Ă  ce qu’avait pu dire Margaret Thatcher et que s’est empressĂ© de reprendre Emmanuel Macron dès son Ă©lection, il y a d’autres alternatives ! Prenons le meilleur de chacune d’elles … Cela nĂ©cessite des rĂ©formes progressistes d’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral mais surtout pas ces contre rĂ©formes ultra libĂ©rales qui finiront par faire exploser notre pays.
Pour les faire entendre le 1er mai et le 3 mai, mobilisons-nous respectivement devant le CHU à 8h30 et devant la mutualité à 10h30.

Le communiqué => ici

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C’est le moment de pousser !

 

Alors que sont en grève les cheminots, carrefour, air France, les Ă©boueurs, les Ă©tudiants, les avocats, les architectes, … des appels dans les secteurs de l’Ă©nergie et de la RATP mais aussi des lycĂ©ens sont lancĂ©s. D’autres viendront surement encore renforcer le front anti Macron.

Ce front a comme dĂ©nominateur commun la prĂ©servation et l’amĂ©lioration d’un service public « bien de tous et toutes » visant l’IntĂ©rĂŞt GĂ©nĂ©ral. Ce front espère Ă©galement par son Ă©largissement empĂŞcher la libĂ©ralisation des services qu’il rend aux usagers. En effet, au regard des piètres performances qu’elles gĂ©nèrent lorsqu’elles sont dĂ©ployĂ©es (rĂ©duction de l’offre de service, augmentation des tarifs, …) ces rĂ©formes nĂ©o libĂ©rales ne peuvent viser qu’un seul but : la recherche de profits pour les actionnaires. Aucunement une amĂ©lioration du service public. Ce n’est jamais le cas nul part après une analyse sĂ©rieuse.

Une des dernières Ă©tudes scientifiques sur l’enseignement privĂ© rappelle combien cette politique nĂ©o libĂ©rale n’apporte rien Ă  la qualitĂ© du service et comment au contraire elle sĂ©lectionne les usagers devenus clients Ă  travers une diminution des prestations et une augmentation tarifaire participant au retour d’un plus grand « entre soi social ». Qui choisit le privĂ© et pour quels rĂ©sultats ? – CNRS, MEN DEPP, UniversitĂ© Paris 2 <= Cliquez ici

Pourtant, notre ministre Blanquer propose des rĂ©formes qui vont dans ce sens aussi bien pour l’enseignement supĂ©rieur que pour la maternelle. La diffĂ©rence avec nombre de ses prĂ©dĂ©cesseurs c’est qu’il le fait Ă  l’image de notre PrĂ©sident de la RĂ©publique de manière sournoise en donnant Ă  ces rĂ©formes un semblant social alors que l’objectif est libĂ©ral :

  • PrĂ©senter l’annonce d’une scolaritĂ© obligatoire dès 3 ans comme une avancĂ©e sociale par delĂ  le symbole est une imposture lorsque l’on sait que 98% des enfants de 3 ans sont scolarisĂ©s et que cette rĂ©forme imposera aux communes de financer les Ă©coles maternelles privĂ©es sous contrat. Ce n’Ă©tait pas le cas jusque lĂ  … Joyeuses Pâques : deux cadeaux historiques au privĂ© ! – Claude Le lièvre (MĂ©diapart) <= Cliquez ici
  • PrĂ©senter l’annonce de la rĂ©forme du lycĂ©e comme une avancĂ©e sociale alors qu’elle gĂ©nĂ©ra au contraire une reproduction sociale grace Ă  un curiculum tubulaire, modulaire et diffĂ©rent d’un Ă©tablissement Ă  l’autre est encore une imposture. Toutes les Ă©tudes dĂ©montrent, en effet, que les Ă©lèves issus des catĂ©gories sociales les plus dĂ©favorisĂ©es sont beaucoup plus sujets au manque d’ambition et la peur de l’Ă©chec. Plus le système scolaire offre de la libertĂ© et plus ces stratĂ©gies d’Ă©vitement sont lĂ©gions mais Ă  l’inverse plus les parcours implicites de rĂ©ussite favorisent un entre soi social des plus favorisĂ©s. Les lycĂ©es Ă  la carte adapteront leurs offres de formation au profil (ambititieux ou non) des Ă©lèves empĂŞchant mĂŞme ceux qui le souhaitent de s’inscrire dans des enseignements ambitieux … Toujours moins – SNES-FSU <= Cliquez ici
  • PrĂ©senter les attendus et lettres de motivation pour entrer Ă  l’universitĂ© comme un accompagnement des Ă©lèves les plus en difficultĂ©s et non une sĂ©lection sociale alors que le service public de l’orientation des CoPsy est rĂ©gionalisĂ© et l’orientation en Ă©tablissement confiĂ© uniquement au prof principal sans moyens supplĂ©mentaires, que les attendus sanctionnent des compĂ©tences non enseignĂ©es Ă  l’Ă©cole, que le baccalaurĂ©at n’est plus le 1er grade universitaire gage d’Ă©quitĂ© national, que le nombre de place Ă  l’universitĂ© a Ă©tĂ© artificiellement augmentĂ© sans moyen supplĂ©mentaire malgrĂ© un manque dĂ©jĂ  criant et une poussĂ©e dĂ©mographique liĂ©e au baby boom des annĂ©es 2000 … est une imposture. En route vers la destruction de l’UniversitĂ© ? – VidĂ©o MĂ©diapart <= Cliquez ici
  • PrĂ©senter les rĂ©formes pĂ©dagogiques du gouvernement comme dĂ©politisĂ©es car s’appuyant sur les avancĂ©es scientifiques alors que l’instance mise en place par le ministre Ă©vincent toutes les sciences sociales et n’accueillent en son sein que des nĂ©o libĂ©raux convaincus est une imposture. D’autant plus, lorsque les premières notes scientifiques Ă  l’Ă©gard des enseignants du primaire Ă©manent du ministre lui mĂŞme avec des recommandations pĂ©dagogiques idĂ©ologiquement très marquĂ©es. La masterisation du recrutement des enseignants ne devrait elle pas ĂŞtre le gage de cette indĂ©pendance politique des enseignants par la capacitĂ© d’interprĂ©ter eux mĂŞme les travaux scientifiques ? Les recommandations de JM Blanquer – Article du cafĂ© pĂ©dagogique <= Cliquez ici

Notre discipline, l’EPS n’est pas en reste : perte de l’enseignement de complĂ©ment et d’exploration sans compensation logique par l’enseignement de spĂ©cialitĂ©, augmentation du forfait AS, … RĂ©miniscence du dualisme cartĂ©sien : la dĂ©faite de la pensĂ©e – Edito Benoit (Avril 2018) <= Cliquez ici

Malheureusement, la liste pourraient ĂŞtre encore très longue et c’est pourquoi le SNEP et la FSU appellent demain, jeudi 19 avril Ă  la grève. Il s’agit de dire STOP Ă  ce rouleau compresseur qui s’est mis en route depuis un an et qui tente de nous asphyxier. Il s’agit d’une vĂ©ritable « blitzkrieg » et c’est pour cela qu’il nous faut saisir les luttes des autres secteurs pour faire barrage !

Rendez vous jeudi 19 avril Ă  8h30 devant le rectorat en ROUGE !

La situation de l’EPS, Grève du 22 mars et mutations intra 2018

 

Une EPS bien intégrée dans le système scolaire ?

A l’échelle d’un siècle, notre discipline a fait un bon remarquable au sein de l’institution scolaire. D’abord cantonnĂ©e aux thèses hygiĂ©nistes, elle a su progressivement s’imposer comme une discipline scolaire Ă  part entière. Elle est sortie de la tutelle mĂ©dicale pour crĂ©er ses contenus spĂ©cifiques au service de la transmission d’une culture physique et sportive mais aussi du dĂ©veloppement physiologique, moteur, cognitif, socio affectif, … de l’élève.

L’intégration dans l’Education Nationale mais aussi la rédaction de programme selon le même canevas que toutes les autres disciplines a prolongé cette trajectoire quasi sans faute. Le Guide DGESCO sur lequel, en Guadeloupe, nous avons pu nous appuyer pour faire l’état des lieux des installations sportives montre également une progressive prise en compte par l’institution des besoins de l’EPS et de sa volonté de mettre en œuvre les nécessaires investissements pour y répondre.

Aujourd’hui, la priorité donnée aux emplois du temps EPS mais aussi la part importante accordée à la parole des enseignants d’EPS dans les conseils de classe, les AG, … les missions qui leurs sont confiés (Profs principaux, coordonnateurs de cycle, membre du conseil école collège, CA …) sont autant d’éléments qui permettent encore de mesurer le chemin parcouru et la place spécifique de notre discipline dans le système éducatif.

Une Inspection Générale rue de Cambon ou rue de Grenelle ?

Cependant, bien qu’ayant gagnĂ©e la bataille des idĂ©es sur le plan Ă©ducatif, depuis quelques mois, nous voyons notre discipline perdre peu Ă  peu tous ses attributs si chèrement obtenus (discipline Ă©valuĂ©e au brevet, programmes spĂ©cifiques collège, option lourde lycĂ©e, …)… alors mĂŞme que les autres disciplines les conservent.

L’habillage pédagogique des réformes (lycée modulaire, Collège « Mieux apprendre pour mieux réussir », …) cache mal les volontés de coupes budgétaires et les arbitrages des moyens défavorables pour notre discipline face aux disciplines “fondamentales” censées encore mieux préparer l’avenir de nos élèves. Après la perte de l’évaluation au brevet, l’EPS devient aussi la seule discipline sans enseignement de spécialité au lycée et se retrouve cantonnée au tronc commun ainsi qu’à un enseignement facultatif. La réponse faite par la DGESCO au SNEP national donne le ton : « Proposer un enseignement de spécialité d’EPS ferait courir le risque qu’un trop grand nombre de lycéens le choisisse. » L’IG a donc bien élu domicile rue de Cambon et ce sont aujourd’hui bel et bien les “sages” de la cour des comptes les premiers pédagogues de la nation.

Elles sont donc très loin les belles paroles relayées par notre ministre des Sports Laura Flessel visant à placer le sport et la pratique physique partout en en faisant un élément transversal de la politique Macronienne !

Pourtant, de plus en plus d’études économiques faisant mention d’externalités positives de la pratique physique nous permettent aujourd’hui d’argumenter en faveur de coûts d’investissement largement compensés à moyen et long terme par des gains de santé et de productivité 1

De l’ambition pour l’EPS… parce que les Ă©lèves en ont besoin

Face Ă  cette volontĂ© d’utiliser notre discipline comme variable d’ajustement Ă©conomique, il nous faut donc nous opposer aux gestionnaires de Bercy. Nous vous proposons pour cela de lancer une alerte sur la place de l’EPS en France et sur l’exigence d’une meilleure prise en compte de cet enseignement. C’est le but du plan d’action dĂ©cidĂ© nationalement et baptisĂ© : de l’ambition pour l’EPS… parce que les Ă©lèves en ont besoin !

Il propose Ă  chaque Ă©quipe de s’emparer du communiquĂ© de presse en ligne sur le site national « Dopons les Ă©lèves Ă  l’EPS » : http://www.snepfsu.net/vieetab/planAction.php et de l’envoyer le 22 mars aux adresses suivantes pour notre acadĂ©mie :

Merci de mettre l’adresse : s3-guadeloupe@snepfsu.net en copie.

A vos mails et tous en grève le  jeudi 22 mars
RDV Ă  8h place de la victoire Ă  Pointe Ă  Pitre

Et les muts dans tout ça !

A force de conviction et de lobbying nous avons enfin pu arrĂŞter l’hĂ©morragie de la fermeture des postes. Alors que 44 postes Ă©taient supprimĂ©s dans le 2nd degrĂ© cette annĂ©e, nous ne connaĂ®trons que 4 pertes de postes (6 suppressions et 2 crĂ©ations) en EPS (13,6%). Pour rappel, c’était 40% pour les deux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes (9 sur 22). Les actions acadĂ©miques mais aussi et surtout les actions syndicales locales (22 mouvements d’établissement de l’annĂ©e passĂ©e sur les postes) ont permis que des notifications faisant mention des Heures postes et des Heures SupplĂ©mentaires soient prĂ©cisĂ©es pour chaque AS et sections sportives lors des DHG. Cette contrainte affichĂ©e pour les chefs d’établissement les a empĂŞchĂ© pour beaucoup qu’une nouvelle fois ils procèdent Ă  des arbitrages dĂ©favorables pour notre discipline. Il n’y aura que 3 cartes scolaires au lieu des 17 de l’annĂ©e passĂ©e. Les 1er chiffres : 6 sortants, au moins 6 dĂ©parts en retraite, 17 collègues en mutation obligatoire : 3 cartes scolaires, 11 entrants Ă  l’inter dont 4 stagiaires issus du rĂ©servĂ© et de l’externe, 3 stagiaires issu de l’interne.

Grève des Ă©tudiants Ă  l’UFR STAPS de Fouillole

 

Les Ă©tudiants du STAPS de Fouillole ont bloquĂ© l’accès Ă  l’UniversitĂ© Vendredi 02 mars 2018 toute la journĂ©e afin de protester contre les moyens qui sont accordĂ©s Ă  leurs enseignants et personnels administratifs par la PrĂ©sidence de l’UniversitĂ© des Antilles et la Vice prĂ©sidence du pĂ´le de Guadeloupe. La grève devrait se poursuivre lundi 05 mars …

Le SNEP-FSU et sa fĂ©dĂ©ration la FSU ont immĂ©diatement publiĂ© un communiquĂ© de presse1 que vous retrouverez en bas de page.  Ils se sont Ă©galement rendus sur place pour rencontrer les Ă©tudiants de L3, leaders de ce mouvement, et les enseignants (Professeurs Universitaires, MaĂ®tre de confĂ©rence, AgrĂ©gĂ©s et professeurs d’EPS) bloquĂ©s Ă  l’entrĂ©e de l’UniversitĂ©.

Une université attractive mais sous dotée

De 2011 à 2017, les effectifs ont augmenté de 88% alors que dans le même temps le solde des créations / suppressions de postes en supprimait un. Le taux d’encadrement pédagogique de professeurs titulaires est aujourd’hui 2 fois plus faible que dans les autres universités françaises (38.8 étudiants par enseignants titulaires contre 17,8 en moyenne en France) et ne permet plus d’effectuer le suivi individualisé pourtant essentiel dans la réussite des élèves.

Le taux d’encadrement par agent administratif est aujourd’hui de 1 pour 179 étudiants et ne permet plus de gérer les examens et le contrôle continu.

Les salles et les installations sportives sont elles aussi en nombre trop restreint pour permettre à tous les enseignements de se dérouler dans les meilleures conditions. Ne possédant aucune installation, chaque année environ 50000€ de budget sont consacrés à la location des espaces de pratique physique pour dispenser les cours.

Un dialogue sociale difficile voire carrément méprisant, humiliant et menaçant

Pendant toute la journĂ©e de Vendredi et Ă©galement le Week End, la prĂ©sidence de l’UniversitĂ© et la vice prĂ©sidence du pĂ´le Guadeloupe ont cherchĂ© Ă  Ă©viter le sujet de la rĂ©partition des moyens entre les diffĂ©rentes composantes (UFR) du pĂ´le Guadeloupe en tentant de jeter le discrĂ©dit :

  • soit sur la gestion de l’UFR STAPS dont les comptes sont pourtant certifiĂ©s par un comptable et Ă  la disposition de la prĂ©sidence,
  • soit sur la rĂ©partition entre les pĂ´les Martinique et Guadeloupe,
  • soit sur le manque de professionnalisme des enseignants qui n’aurait pas su Ă©viter la grève en continuant Ă  subir les dĂ©gradations de leurs conditions de travail.

Jamais un rĂ©ajustement entre les UFR du pĂ´le Guadeloupe n’est Ă©voquĂ©. Pourtant, un dĂ©sĂ©quilibre existe et est abyssal. Alors que l’UFR STAPS dispose de 4 administratifs pour 750 Ă©tudiants, l’UFR de Sciences en dispose de 40 pour 1500 Ă©tudiants. Surement, en ont-ils besoin de plus qu’en STAPS mais un rapport de 1 Ă  5 au regard du nombre d’Ă©tudiants parait incomprĂ©hensible. N’ayant pas d’informations Ă  notre disposition sur le taux d’encadrement des UFR du pĂ´le Martinique afin de pouvoir comparer, les Ă©tudiants, enseignants du STAPS sont pris en otage d’une vision maintes fois martelĂ©es par la prĂ©sidence de l’UniversitĂ© et la vice prĂ©sidence de pĂ´le sans rĂ©elle volontĂ© manifestĂ©e dans les instances de transparence et de changement.

Ce que notre syndicat le SNEP-FSU peut aujourd’hui cependant affirmer, c’est que le rectorat, la prĂ©sidence de l’UniversitĂ© et la vice prĂ©sidence du pĂ´le Guadeloupe ont fait preuve d’un mĂ©pris flagrant pour des Ă©tudes surement considĂ©rĂ©es comme moins prestigieuses Ă  leurs yeux. Ils ont, en effet, fait le choix de protĂ©ger certains UFR plutĂ´t que d’autres en acceptant qu’au sein d’une enveloppe attribuĂ©e au pĂ´le de Guadeloupe soient lĂ©gitimĂ©s des Ă©carts d’encadrement aussi importants. En multipliant les promesses non tenues et aujourd’hui en menaçant  ouvertement de retirer les maigres moyens provisoires arrachĂ©s par ce mouvement, la prĂ©sidence et la vice prĂ©sidence de pĂ´le poursuivent leur attitude mĂ©prisante et humiliante. 

Pourtant l’UFR STAPS, par sa position stratĂ©gique au centre de la Guadeloupe, par l’originalitĂ© des parcours offerts, par les dĂ©bouchĂ©s envisageables dans le tourisme et le dĂ©veloppement de la pratique physique a lui un succès grandissant que d’autres UFR n’ont peut ĂŞtre pas toujours …

En tout cas, au regard des éléments factuels, les irresponsables ayant provoqués cette grève sont bien ceux qui se relaient à la tête des institutions de nos université, pôle et académie de Guadeloupe.

Par Conséquent,

le SNEP-FSU Guadeloupe et sa fĂ©dĂ©ration exigent que des postes pĂ©dagogiques et administratifs soient crĂ©Ă©s en accord avec les Ă©tudiants et les enseignants de l’UFR STAPS et qu’enfin cesse les inĂ©galitĂ©s de moyens qui règnent entre les diffĂ©rentes composantes de l’UniversitĂ© de Fouillole.

Le SNEP-FSU Guadeloupe et sa fĂ©dĂ©ration exigent Ă©galement qu’un amĂ©nagement d’infrastructures sportives soit rapidement envisagĂ© dans l’UniversitĂ© de Fouillole ou Ă  proximitĂ© et que des bâtiments qui seraient bientĂ´t libĂ©rĂ©s (douane maritime, …) puissent ĂŞtre attribuĂ©s Ă  l’UFR STAPS.

Communiqué de presse
La FSU Guadeloupe soutient la mobilisation des étudiants à l’UFR STAPS Fouillole

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