En passant
Liste d’aptitude Agrègés 2019
La CAPA pour l’accès au corps des agrégés permettant de proposer les candidats de l’académie de la Guadeloupe à la CAPN s’est déroulée le lundi 18 mars 2019.
Chaque candidat a reçu une réponse indivividuelle par les commissaires paritaires.
La FSU a lu une déclaration liminaire (ci-jointe). Les autres syndicats n’ont pas proposé de déclaration liminaire.
La CAPA a examiné le dossier de 142 candidats pour toutes les disciplines et devait proposer 15 dossiers pour la CAPN.
Le recteur a consulté les organisations syndicales et a ensuite pris sa décision en demandant des votes pour chaque cas où des divergences apparaissaient entre les organisations syndicales entre-elles ou avec l’administration.
L’administration dispose de 10 voix et les représentants des personnels, 10 voix, mais chaque vote n’est que consultatif.
Concernant la discipline EPS, 11 collègues ont déposé un dossier, dont 2 collègues à la classe normale.
Il existe au niveau national 22 promotions possibles, soit moins d’une par académie.
Les dossiers de la classe normale ne sont pas retenus car il est toujours possible pour ces collègues de continuer à progresser dans leurs corps d’origine et d’être promus à la hors classe et à la classe exceptionnelle.
Les élus de la FSU avec deux représentants EPS sur les 6 élus, ont défendu en priorité les dossiers des collègues admissibles et bi-admissibles au concours de l’agrégation, mis en avant les diplômes obtenus et les charges spécifiques dans le cadre d’activités à caractère académiques et nationales.
Les chefs d’établissements ont émis un avis et les IPR également. Nous notons que notre IA-IPR a largement accordé un avis très favorable à plusieurs collègues, justifiant son choix par une appréciation littérale qui permettait difficilement de départager les candidatures.
Après une discussion longue sur les dossiers EPS, le recteur a arrêté son choix sur un dossier parmi deux.
La FSU a voté CONTRE (6 voix), le SNALC a voté CONTRE (1 voix), le SNCL (1 voix) et le SPEG (2 voix) ont voté POUR, l’administration a voté POUR (10 voix). Le recteur a choisi le dossier ayant reçu le plus de voix.
Les autres candidatures pour les autres disciplines ont été conformes aux propositions de la FSU (14 autres dossiers remontés en CAPN).
Le recteur a procédé à un vote pour la liste globale.
Le SPEG(2), le SNCL (1), le SNALC (1) l’administration (10) ont voté POUR.
La FSU (6) a voté CONTRE.
Les commissaires paritaires Agrégés SNEP-FSU
Ne laissons pas le SPAM (Sport l’Après Midi) nous trier ?
A grand renfort de médias, le ministre BLANQUER a ressorti sa mesure phare du temps où il était recteur à Créteil et dont l’expérimentation n’avait convaincu que 120 établissements sans résultat significatif. Il s’agit bien sûr du serpent de mer : école le matin et SPort l’Après Midi (SPAM).
Comme tous les chantiers ouverts par le ministre BLANQUER, il s’agit une fois de plus d’une mesure présentée comme de « bon sens » mais qui en fait, à la lumière de quelques éléments, s’en éloigne tout aussi vite que les clichés nous en avaient rapprochés. Il en ressort en effet une idéologie nettement plus conservatrice que progressiste.
Le sport comme négation d’une culture scolaire de l’activité physique
Derrière cet affichage angélique pour tous les non-initiés aux enjeux de notre discipline, se cache en fait une possible idéologie moins reluisante. Celle-ci pourrait à l’avenir nier l’existence légitime d’une culture scolaire de l’activité physique. En effet, SPAM consisterait à aménager deux temps dans la scolarité des élèves : un temps intellectuel (le matin) et un temps sportif (l’après midi). En ce sens, il ferait renouer l’école avec un dualisme cartésien et une hiérarchie des disciplines révolus. En effet, le corps, le sport, l’activité physique, les émotions qu’ils suscitent, … sont aujourd’hui considérés comme des éléments essentiels d’une culture scolaire qui doivent pour une meilleure acquisition se mêler aussi bien dans les espaces que dans les temps avec les autres disciplines scolaires. Et pour cause ! Ils n’ont pas seulement un impact sur le développement physique, le plaisir et le maintien en bonne santé mais aussi sur la culture générale et le développement cognitif et langagier des élèves. C’est d’ailleurs également pour ces raisons qu’un corps de professeurs d’EPS a rejoint l’Éducation Nationale en 1981 afin de prendre en charge un enseignement requérant une maîtrise interdisciplinaire importante et une connaissance transversale des Pratiques Physiques Sportives et Artistiques. Revenir à une organisation où le corps serait traité indépendamment de l’esprit et où sa place diminuerait dans les enseignements, consacrerait un retour en arrière vers une idéologie réactionnaire niant la place essentielle de l’activité physique dans le développement intellectuel des élèves mais aussi niant la culture sportive et physique comme élément essentiel d’une culture commune. C’est pourtant bien ce que semble mettre en place mesure après mesure le ministre BLANQUER. La diminution des horaires EPS en LP, la suppression des évaluations spécifiques de l’EPS au DNB et au Bac, la suppression des enseignement d’exploration et d’approfondissement au lycée, … en sont des exemples concrets. Si SPAM devait s’ajouter à la liste, cette mandature acterait une vision incroyablement rétrograde qui isolerait l’EPS des autres disciplines dans un temps à part tel que cela n’existait plus en France depuis très longtemps. Cet isolement, outre les difficultés insolvables qu’il soulèverait en terme d’équipements sportifs disponibles, nous laisserait également une nouvelle fois penser qu’un de ses objectifs serait de répondre à une libéralisation croissante de l’Éducation en externalisant tout ce qui peut l’être, l’EPS en tête. Le risque serait grand et désastreux pour la pratique physique de tous.
Le sport comme outil de tri social
Contrairement à ce qui est sans cesse martelé dans les médias afin de légitimer les réformes libérales de notre système éducatif, le niveau des élèves n’a pas baissé. Les meilleurs élèves sont toujours parmi les mieux formés des pays de l’OCDE et attirent toutes les grandes entreprises. Le niveau moyen des élèves augmente. Cependant, les inégalités se creusent avec les élèves les plus en difficulté qui requièrent une prise en charge plus soutenue.
Pour réduire ces inégalités, le ministre BLANQUER a fait le choix de concentrer toutes ses marges de manœuvre budgétaire en Éducation Prioritaire sur le dédoublement en CP et CE1, arguant que les inégalités scolaires n’étaient que le fruit d’une acquisition incomplète des fondamentaux : lire, écrire, compter. Bouger n’en est pas un pour lui … A moyen constant, la FSU l’invitait plutôt à maintenir et renforcer une politique d’accompagnement personnalisé de haut niveau tout au long du cursus scolaire de l’élève. Pour cela, elle mettait en avant également l’influence importante au fil de la scolarité d’un capital culturel et économique familial dans le creusement des inégalités scolaires.
Aujourd’hui, réforme après réforme le ministre BLANQUER accentue cette vision d’un système qui au delà des simples fondamentaux doit traiter les élèves avec un égalitarisme quasi religieux renonçant à compenser les inégalités persistantes ou naissantes. Chaque famille, chaque élève est responsabilisé dans ses choix sans que l’institution soit renforcée pour les y aider. Les mesures en ce sens s’accumulent : complexification du choix de l’établissement, complexification du choix des enseignements, complexification de la poursuite d’étude dans le supérieur (parcoursup, augmentation des frais d’inscription, …), réduction des enseignements généraux permettant la réorientation, réduction du taux d’encadrement par l’augmentation des effectifs et l’augmentation des heures supplémentaires des enseignants, … Sans doute existe-t-il des raisons austéritaires mais l’accumulation, une à une, de réformes poursuivant la même logique libérale nous permet avec de moins en moins de doutes d’affirmer qu’une logique de tri social pourrait être à l’œuvre dans la politique du ministre BLANQUER. Un tri social entre ceux qui sont adaptés au système car disposant d’un capital culturel et économique adéquate et les autres.
SPAM pourrait s’inscrire dans cette logique libérale qui érige chacun comme seul responsable des choix qu’il fait pour lui ou ses enfants. En effet, la pratique physique y serait volontaire et par conséquent ce serait les élèves et leurs familles qui devraient choisir de s’y inscrire ou non. Or, le choix de faire pratiquer à son enfant telle ou telle pratique physique (ou carrément aucune) n’est pas neutre d’un point de vue du capital social et économique. Le choix du ministre serait par conséquent encore une fois de favoriser une école qui trie socialement plutôt qu’une école qui corrige les inégalités. Une école des fondamentaux plutôt qu’une école d’un socle commun de connaissances réellement émancipateur. C’est un véritable renoncement idéologique. L’abandon de valeur humaniste qui exigeait de notre système scolaire qu’il corrige les inégalités liées au capital culturel et économique bien au delà des simples fondamentaux. L’abandon d’une école construite prioritairement pour les élèves n’ayant que l’école pour réussir. L’image trompeuse du sport favorisant l’émergence des classes populaires à haut niveau ne doit pas être confondue avec la réalité des pratiques de masse et de l’entre soi social qu’il génère dans la société s’y nous n’y prenons pas garde. Nous ne pouvons accepter qu’un dispositif de tri social tel que SPAM puisse se mettre en place progressivement en lieu et place d’une EPS obligatoire pour toutes et tous.
Le sport comme outil d’un nouveau paternalisme hexagonale
A propos de SPAM, ce qui nous interpelle encore un peu plus et nous inquiète, ce sont les réactions que nous avons suivi en sa faveur dans notre archipel Guadeloupéen. Ces réactions, souvent très peu voire pas du tout argumentées, ne semblent s’inscrire que dans une volonté de renouveau voire de modernisme s’affranchissant d’une réflexion plus approfondie sur l’intérêt pour les élèves d’une telle refonte des rythmes scolaires. Si nous défendons une Éducation et des programmes nationaux, riches de la diversité culturelle de tous les territoires de la République, nous défendons également l’idée d’une mise en application intelligente et adaptée à notre contexte régional. Pour cela, il nous faut encore une fois ici rappeler que les éléments essentiels à prendre en compte pour un enseignement d’EPS sous nos latitudes sont la chaleur et le manque d’équipements sportifs couverts disponibles. En effet, il est régulièrement mesuré par les enseignants d’EPS sur les plateaux sportifs, pendant la pause méridienne et durant l’après midi, des températures dépassant les 30°c. Cette température est fixée pourtant comme un maximum par les médecins pour pratiquer dans des conditions bénéfiques pour la santé. Ces températures montent même à 50°C régulièrement. Si ces mesures sont aussi importantes c’est qu’il nous faut également rappeler que notre archipel ne dispose que de 3 installations sportives pour 1000 habitants quand l’hexagone en compte 5 pour 1000. Il manque par conséquent 800 installations sportives en Guadeloupe pour rattraper notre retard d’équipements et parmi elles une grande majorité d’installations couvertes.
SPAM s’il devait se concrétiser au niveau national et s’appliquer en Guadeloupe, consisterait alors en un nouveau paternalisme hexagonal sportif ne tenant aucun compte du contexte régional. C’est pour nous inacceptable et régressif pour nos enseignements. Comment donner plaisir, envie, faire entrer nos élèves en réflexion pour résoudre les problèmes posées par les APSA, … alors que la réverbération du soleil et la chaleur les placent d’emblée dans des conditions de pénibilité dignes d’un autre siècle. Aucun adulte ne l’accepte aujourd’hui. Aucun sportif ne s’entraîne à ces heures délibérément. Nous le constatons tous les jours quand nos chefs d’établissement, collègues viennent nous donner une information sur nos espaces sportifs non couverts … A peine l’information transmise et les 1ère suées acquises qu’ils nous font comprendre que si nous souhaitons poursuivre la conversation la climatisation de la salle des profs ou de leur bureau serait plus adéquate … Pas pour les élèves visiblement …
SPAM est une mauvaise réponse à des questions qui ne se posent pas …
SPAM est donc pour nous une très mauvaise réponse à des questions qui ne se posent pas … L’inclusion de l’EPS dans le temps scolaire ne pose pas de problème et répond au contraire à une exigeante culture scolaire. Cette inclusion pourrait cependant encore être facilitée par les collectivités locales en investissant dans des installations sportives de proximité plutôt couvertes dotées de vestiaires, de douches, de points d’eau et d’ombres mais aussi dans des salles de cours confortables (climatisation, insonorisation, …) facilitant la récupération après l’EPS. Cette inclusion de l’activité physique dans la société est d’ailleurs de plus en plus développée dans les entreprises avec des salles ouvertes et en libre accès à toutes heures de la journée pour leurs salariés : avant, après les réunions, plusieurs fois par jours, …. Des moments de mise en activité corporelle et collective sont d’ailleurs la norme dans de nombreux pays d’Asie et ont lieu dès le matin …
Le SNEP-FSU Guadeloupe s’oppose donc à cette vision d’une école du tri social par le sport et invite plutôt le ministre BLANQUER à améliorer l’EPS pour tous les élèves en :
- publiant l’arrêté dont l’EPS aurait besoin au collège : http://www.snepfsu-guadeloupe.net/2019/02/10/un-nouvel-arrete-pour-leps-au-dnb/
- créant l’enseignement de spécialité au lycée : http://www.snepfsu.net/peda/lycees/Enseignement_Optionnel_Affaire_Toute_Profession.php
Môle, cadrage débordement, jeu déployé …
Ce que nous avons réussi jeudi 14 fevrier est tout simplement remarquable. Rares sont les mouvements mis en standby et qui reprennent avec cette force.
Le mouvement étant encore aujourd’hui très fort, le Recteur n’a pu éviter une nouvelle fois l’épreuve de la négociation. Nul doute que cette capacité du mouvement à marquer des arrêts et repartir de plus belle renforcera durablement le rapport de force en notre faveur.
Une mêlée qui rebondit de lutte en lutte et de manif en manif …
Les travailleurs de Milenis ont souhaité aujourd’hui suivre notre cortège et par conséquent soutenir notre lutte. C’était pour eux une façon de nous rendre la pareille et de reconnaître l’aide qu’ils avaient reçu à un moment décisif de leur combat. Entre complexe et timidité, s’inscrire dans une manifestation d’enseignants n’est pas une chose facile mais ils ont su le faire impeccablement et marquer au son de leurs chants toute la manifestation et plus particulièrement l’arrivée devant le rectorat. Tel un pack déterminé d’avants leurs chants ont raisonné devant le rectorat presque comme un haka d’avant match cherchant à effrayer l’adversaire. A voir les consignes données à l’intérieur du rectorat interdisant aux femmes d’aller aux toilettes situées dans son enceinte et habituellement ouvertes aux manifestantes, l’effet a réussi. Merci à eux !
Cadrage débordement de la FSU sur le recteur …
Cette formidable capacité du mouvement actuel à se battre collectivement et à rebondir de dates en dates nous permet à intervalles réguliers de mettre sur le recul le Recteur et toute la politique gouvernementale en terme d’Education. Alors que les débats semblaient reprendre sur la même guerre de position entamée il y a 2 semaines où chaque protagoniste cherche surtout à ne pas se mettre hors-jeu et donc à la faute, le SNEP-FSU et la FSU ont décidé de prendre des risques en croisant les courses, tentant les intervalles jusqu’à trouver le cadrage débordement qui ferait reculer sérieusement le Recteur dans sa politique destructrice pour l’école Guadeloupéenne. Pour ce faire, comme à chaque fois pour pareille manœuvre où virtuosité se conjugue avec automatisme c’est l’entrainement qui a payé et la préparation entre le SNEP et le SNES s’est avérée déterminante. C’est ainsi qu’au bout d’une heure d’échanges, les questions de la FSU ont commencé à percuter entre les lignes, celles des colonnes du tableur incomplet que le secrétariat général s’acharne à fournir aux représentants en Commission Technique Académique. En croisant les données, petit à petit à chaque question les lignes adverses se sont désolidarisées, les intervalles se sont ouverts et lors d’un dernier cadrage débordement la FSU s’est échappée sur pas moins de 29 ETP. Celles-là même que le rectorat cachées à tous et dont il a le secret depuis surement plusieurs années avec une politique zélée. Le recteur a, en effet, reconnu que son administration prélevait 115 ETP sur les moyens du second degré de l’académie en lieu et place des 86 exigés par le ministère. Redoublant l’accélération, les feintes de passes, de nouvelles ouvertures (sous effectif enseignants : 100 classes sans EPS à la rentrée, taux de pénétration faible à l’UNSS alors que le nombre d’élèves par animateur est bon, financement des SEGPA en HSA, …) le SNEP, le SNES et la FSU aurait pu marquer l’essai. Malheureusement nous nous sommes vu rattrapés à 10 m de la ligne par un repli habile et le glissement tactique de leur arrière bien placé en couverture le secrétaire général. « Ce delta est classique et va se résorber avec les ajustements. Nous vous fournirons le détail lors du prochain CTA de mars ».
A 10 m de la ligne, petit côté ou grand côté ?
Stoppé tout proche du but, le SNEP au sol protégeant les 29 ETP comme on protege un ballon dans un ruck, évitant les coups du doyen la tête bien rentrée, la FSU bien en protection et prête à faire rebondir le jeu, le SNES en position de demi de mélé à la vue du positionnement de son demi d’ouverture prépare le grand côté et tente un pick and go qui fait reculer à 5 m de sa ligne le recteur. Acculé, une seule solution pour lui : « D’accord pour la conversion des HSA en HP pour les établissements qui en font la demande ». C’est le signal que choisi la FSU pour ouvrir sur le grand côté et multiplier les impacts dans tous les établissements dans les semaines à venir. Le grand côté c’est celui de tous les collègues, dans tous les établissements. Celui des refus de DHG, des demandes d’audience, des lettres de refus des HSA, du vote des motions demandant la conversion des HSA en HP, des convocations de CA extraordinaires, des démissions de PP, de la collecte des TRMD de tous les établissements, du recomptage des effectifs, … Certains ont déjà poursuivi le mouvement aujourd’hui (Clg Bambuck) d’autres viendront encore les rejoindre, …. Tous dans la lutte pour défendre l’éducation en Guadeloupe !!! Arrachons au moins ces 29 ETP et si possible allons bien plus loin !!! Les HSA au delà de la 1ère heure obligatoire représentent 51 ETP en collège, 123 ETP en lycée, 40 ETP en LP. L’adversaire est désorganisé, les intervalles ouverts, jouons collectifs et marquons l’essai !!!!!
Un nouvel arrêté pour l’EPS au DNB
Face au recul de la place de l’EPS constaté dans les collèges, LP et lycées concernant les évaluations et horaires d’enseignement, le SNEP-FSU réagit. Il invite la profession à reprendre en main son métier et par conséquent un de ses aspects : l’évaluation du cursus des élèves en EPS.
Il publie pour cela un nouvel arrêté créant un Diplôme National du Brevet alternatif et demande au ministre Blanquer de le publier à son tour : Arrêté du 17/01/2019 – DNB alternatif EPS
Le SNEP-FSU invite les enseignants d’EPS à s’en emparer et à s’appuyer dessus pour mettre en œuvre leur projet d’EPS pour l’année 2019-2020.
Une évaluation spécifique de l’EPS
Le DNB étant le dernier examen commun pour tous les élèves, il est indispensable qu’une évaluation spécifique du cursus d’EPS puisse y être présente. Cette visibilité doit permettre de redonner son importance à notre discipline et fournir un point d’appui aux équipes afin d’offrir aux élèves un cursus commun quelque soit leurs origines sociales, réussites scolaires, territoires, … L’enjeu est grand pour les élèves en terme de santé, d’accès à la culture des APSA, développement moteur et de gestion de leur activité physique tout au long de leur vie.
Le décret propose donc une évaluation spécifique de l’EPS au DNB sur 100 pts obtenus par la somme des évaluations de 5 APSA.
Un équilibre entre les APSA mais aussi entre découverte et approfondissement
5 APSA seront évaluées sous forme de Contrôle en Cours de Formation (CCF) pendant le cycle 4 avec un minimum de 40 h de pratique.
Parmi elles :
- 3 APSA seront nécessairement évaluée en 4ème et 3ème,
- une activité artistique,
- une activité d’approfondissement (60 h de pratique).
Une épreuve issue d’un processus co-constructif entre les enseignants visant à permettre à la profession de se réapproprier son métier
Dans le principe des programmes alternatifs, ce DNB alternatif est le fruit d’échange au sein de la profession pour lequel le SNEP-FSU assume son rôle d’animateur du débat. Des retours critiques peuvent être fait via chaque secrétariat académique et seront systématiquement transmis aux secrétaires nationaux en charge de ce dossier. Des amendements interviendront alors et de nouvelles versions pourront voir le jour une fois les premiers bilans de mis en œuvre effectués.
Ce décret doit être mis en œuvre le plus largement possible par les équipes car il doit permettre à la profession de se réapproprier son métier et par conséquent de mettre en œuvre ce qu’elle conçoit comme répondant le mieux aux besoins des élèves.
Le SNEP-FSU invite, par conséquent, les équipes à mettre à jour leurs projet d’EPS pour dores et déjà, dès la rentrée prochaine, préparer leurs élèves à cette épreuve du DNB alternatif d’EPS.
Communiqué de presse : Une piscine pour le Sud Basse Terre
Depuis que le cyclone Maria s’est abattu sur le sud Basse Terre, la piscine de rivières des pères est fermée.
Tous les élèves (primaire et secondaire) de Basse Terre, Gourbeyre, Saint Claude, Vieux fort sont privés de cours de « savoir nager » et natation.
Le SNEP-FSU a décidé fin decembre 2018 de fédérer les équipes et de transmettre de manière synchrone les courriers de chacune d’elles (clg Nainsouta, Clg Pita, lycee Gerville Reache, LP Ducharmoy, LP Rivières des pères) aux différents élus en charge de ce dossier.
Quelques semaines plus tard, le maire de Basse Terre mais également le président de Région ont répondu à leurs courriers par voie de presse :
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=508882986182147&id=451125605291219
C’est encourageant mais demande encore des garanties quand à la tenue des délais, l’ergonomie des lieux, la gestion publique de la piscine.
Le SNEP-FSU souhaite être consulté en présence des collègues de tous les établissements du second degré concernés par cette piscine. Ceci afin de ne pas reproduire les erreurs du passé en terme d’organisation et de gestion de l’ancienne structure :
- Sol extrêmement glissant,
- vestiaires obsolètes,
- Casiers à l’entrée pour les chaussures,
- manque de matériel et de stockage suffisants pour accueillir les scolaires : Mannequins, tapis flottants, …,
- zones abritées de la pluie et du soleil,
- lignes d’eau,
- Gestion privée et non publique,
- Tarifs élevés pour les scolaires,
- …
Contact : Emmanuel Roublot – Secrétaire académique SNEP-FSU Guadeloupe – 06 90 980 988 – s3-guadeloupe@snepfsu.net
GT « Voeux et Barèmes Inter 2019 »
Une installation plus que chaotique
Jeudi 24 janvier s’est réuni le GT barèmes et voeux consultatif en vue de la phase inter académique du mouvement des enseignants d’EPS.
Ce groupe de travail est une émanation de la Formation Paritaire Mixte Académique (FPMA), elle-même émanation des deux CAPA agrégés et PEPS qui par conséquent doivent être au préalable installées. La gestion de deux corps distincts (agrégés et PEPS) dans un même mouvement impose cette architecture particulière bien connue des services. Sauf qu’il a fallu multiplier les échanges et les courriers pour que le GT voeux et barèmes puissent se tenir conformément à la procédure. Cela nous garanti ainsi de tous recours contre la légitimité même de ces instances paritaires. La désignation des membres de la FPMA a ainsi pu se faire également selon la volonté des commissaires paritaires du SNEP-FSU et non celle de l’administration que cela nous était imposé.
Un travail des commissaires paritaires préalable au GT déterminant
23 candidatures ont du être traitées lors de ce GT pour un total de… voeux.
C’est un travail considérable puisque pour chaque voeux il faut comparer le barème retenu pour … critères avec ceux que nous connaissons du candidat à travers les éléments qu’il a bien voulu nous transmettre en complétant la fiche syndicale spécifique au mouvement inter.
Il n’est pas possible de vérifier tout cela en Groupe de travail car l’administration egrenne les candidatures et leurs voeux au rythme d’une simple lecture sans laisser le moindre temps de reflection. Par conséquent, les commissaires paritaires s’étaient réunis le lundi 21 de 17h à 21h pour préparer leurs corrections.
Un contrôle essentiel pour un mouvement équitable et transparent
Les commissaires paritaires du SNEP-FSU ont proposé des corrections pour pas moins de … voeux pour … candidats. Gage de la qualité du travail fourni, l’administration les a toutes acceptées. Ils pouvaient s’agir aussi bien d’erreurs sur l’ancienneté de postes que sur le nombre d’enfants, les bonifications d’éducation prioritaire ou familiales, de sorties de zones spécifiques (St Martin, …), le plafonnement nouveau des bonifications pour voeu préférentiel, …
L’administration a, par contre, contesté 2 barèmes pour lesquels nous n’avions pas vu à redire. Nous avons aussitôt justifié notre désaccord en séance mais sans réussir à convaincre.
Un retour à chaque candidat et à la profession
La mission des commissaires ne peut s’arrêter avec la fin du groupe de travail. En effet, afin de garantir la transparence de chaque opération, les cp du SNEP-FSU contactent à la fois chaque candidat pour leur transmettre leurs barèmes pour chacun de leurs voeux mais aussi informe la profession de la tenue de l’opération. Cette étape permet à la fois à chaque candidat de contester à nouveau son barème s’il a été modifié lors du GT mais aussi aux collègues dont les candidatures n’auraient pas été traitées de nous en alerter.
Cette année, à la suite de la communication post GT par les commissaires paritaires du SNEP-FSU, 2 candidats ont pu ainsi contesté leurs barèmes modifiés unilatéralement par l’administration. Sous les conseils du SNEP-FSU, ils ont fournis de nouveaux éléments à l’administration qui, par conséquent, est revenu sur les corrections erronées qu’elle avait effectuées.
La prochaine étape se déroulera maintenant au niveau national entre le 18 février et le 1er mars.L’administration gênera le projet de mouvement sur la base des barèmes arrêtés par chaque académie. Les commissaires paritaires du SNEP-FSU controleront ce projet et effectueront leurs corrections du mouvement.
Les commissaires paritaires
du SNEP-FSU Guadeloupe
Stage Sécurité des élèves / Responsabilité des enseignants