Les Assises de l’Education se déroulaient en Guadeloupe mardi, jeudi et vendredi respectivement 31 janvier, 1er et 2 février 2018.
La FSU Guadeloupe et le SNEP-FSU sont habitués à ces cérémonies d’auto satisfaction et de fausse consultation. C’est pourquoi ils n’ont pas souhaité y participer afin de ne pas servir de caution à ce paravent ne visant qu’à masquer les mesures d’austérité que notre académie doit encore subir (-44 postes).
Dans ce type de format d’échange, la parole est verrouillée, dissymétrique. Aucun textes d’appuis à la réflexion diffusés en amont, aucun rapporteur représentants les enseignants…. seuls les cadres signant une obligation de loyauté avec l’institution assument cette mission … Cette vision du fonctionnement de l’institution est en totale opposition avec la vision des relations humaines défendues par la FSU. Vous pourrez vous en rendre compte en lisant son 2nd communiqué de presse accessible en fin d’article …
Depuis la création de l’Académie, il y a 20 ans, le SNEP-FSU Guadeloupe n’a eu de cesse de promouvoir la pratique de l’EPS et de l’Education en générale. Son but a toujours été que la jeunesse Guadeloupéenne puisse bénéficier d’une Education de haut niveau. Notre syndicat a multiplié sous toutes ses formes les interpellations des pouvoirs publics locaux et nationaux pour que l’Education Physique ne soit pas oubliée.
Malheureusement, l’Education en Guadeloupe et qui plus est Physique et Sportive n’a jamais été une priorité. En tout cas pour la majorité de la population et surtout pour les élèves issus de familles les plus modestes. Alors que les établissements de prestige (LGT) s’en sortent relativement bien en terme de conditions de travail, les établissements en Education prioritaire, les lycées professionnels offrent encore des conditions d’enseignement d’un autre âge. En atteste, le retard structurel en matière d’installations sportives et de bâti scolaire autour de ces établissements scolaire mais pas que. Il manque 800 installations sportives en Guadeloupe1 pour rattraper le taux d’installations sportives pour 1000 habitants en vigueur dans l’hexagone. Notre dernier communiqué de presse2 à ce sujet précisait qu’au rythme actuel des moyens engagés dans cette cause il faudrait 80 ans pour rattraper notre retard. Il manque de tout mais surtout de bassins d’apprentissage de la natation pour apprendre à nager aux 50% de non nageur à l’entrée en 6ème, et d’espaces couverts pour diversifier les pratiques physiques, rattraper notre retard au niveau du taux de licenciés sportifs, 7 points inférieurs à la moyenne nationale, mais aussi se sortir de notre quasi dernière place nationale pour ce qui concerne les problèmes d’obésité.
Par le choix de ne pas se rendre aux assises de l’Education, le SNEP-FSU est loin de se désintéresser du débat et entend plutôt continuer à l’alimenter.
Pour ce faire, il a porté au sein de la FSU ses idées afin d’essayer de faire bénéficier de sa réflexion l’ensemble des syndicats de la FSU qui signent avec lui par la voix de ses secrétaires départementaux 2 communiqués tentant de redonner une cohérence politique au découpage thématique proposé par le Recteur. La remise au cœur de notre système éducatif de l’humain doit en être compris assurément comme l’essentiel :
Les explications en vidéo : Ici